Nous recevons ce document, qui peut paraître étonnant. Il faut dire que "les Autorités" ont fini par nous habituer à des contre-vérités flagrantes et vite dénoncées, voire (rarement) avouées.
Si, réellement, seuls les "volontaires" autorisent l'accès plus rapproché et plus général à leurs données, le mal peut se transformer en demi-mal. Les impulsions de CPL seront moins fréquentes. Mais...
Mais aussi, qui acceptera de "vendre" ses données ainsi ? Ce seront les plus vulnérables, ceux à qui en échange les fournisseurs d'électricité feront miroiter des prix plus "intéressants". Cette acceptation induira la pose sur le compteur d'un petit module supplémentaire et payant, qui lui aussi enverra des données et des ondes supplémentaires dans les deux sens. Bien entendu, tout le voisinage en "bénéficiera". Hum...
Jean-Claude
Paris, le 7 octobre 2016
Linky moins bavard que soupçonné ? Enedis devrait mieux communiquer !
La LDH avait alerté le 19 avril 2016 sur la question de la protection des données personnelles liée aux compteurs communicants Linky dont Enedis (ex-ERDF) a commencé l’installation dans plusieurs régions.
Suite à ce communiqué, la LDH a reçu une réponse de la Cnil l’assurant que les préconisations élaborées avec ERDF permettraient de respecter effectivement la protection des données personnelles.
Par ailleurs le responsable Enedis du projet de déploiement a pris contact avec la LDH pour plusieurs entretiens durant lesquels il a souhaité apporter des informations et des garanties sur le respect du protocole élaboré avec la Cnil. Selon lui, les seules données transférées automatiquement et quotidiennement dès lors que Linky est installé, sont les index de la consommation quotidienne du foyer. Pour que des données plus détaillées soient transmises, il est nécessaire que le client ouvre son espace personnel sécurisé sur le site d’Enedis et consente expressément au transfert de données. Le pas de mesure de la consommation d’électricité (la courbe de charge) ne pourra pas être inférieur à trente minutes (la Cnil préconisait dix minutes). Pour recevoir des conseils de fournisseurs d’énergie et de services divers, le client devra en faire la demande d’une part à Enedis et d’autre part à ces fournisseurs.
Toujours selon Enedis, c’est aussi dans son espace client que le consommateur pourra désactiver le stockage de ses données dans le compteur et supprimer celles qui ont été enregistrées.
Ces différentes procédures ne nous paraissent pas constituer une infraction au consentement libre et éclairé que la loi (Informatique & libertés) exige pour toute utilisation de données personnelles. La LDH déplore toutefois que l’usage obligatoire d’Internet n’offre pas de solution alternative aux clients qui n’y ont pas accès.
Reste aussi qu’un sérieux défaut d’information préalable à l’installation entraîne toutes sortes d’inquiétudes et des refus nombreux. Ainsi les installations des compteurs Linky qu’Enedis sous-traite à différents opérateurs en régions peut, en fonction du prestataire, très mal se passer, dès lors que les clients refusent cette installation, avec une utilisation de la force ou de la ruse tout à fait inacceptable. En tant que « donneur d’ordre », la responsabilité d’Enedis est engagée par l’attitude de ses sous-traitants.
La LDH demande à Enedis une meilleure information préalable des clients, elle veillera à ce qu’un accès soit proposé aux personnes n’ayant pas accès à l’Internet et restera vigilante quant au respect du protocole de protection des données personnelles.
Cette volte-face de la LDH est d'autant plus surprenante qu'elle ne tient aucun compte des conditions du déploiement des compteurs (je veux parler des poses forcées, voire brutales). Si la LDH accepte de se laisser ainsi rassurer par Enedis, c'est parce qu'elle s'est laissée embobiner. En particulier, Enedis n'a rien dit du futur ERL (Emetteur radio Linky) dont l'emplacement est déjà prévu et qui transmettra la consommation en temps réel, sans possibilité technique pour l'abonné de refuser, et qui pourra (techniquement) être posé sans son accord sur tous les compteurs placés en extérieur... !
RépondreSupprimerLa LDH (nationale) reçoit toutes mes informations, parmi lesquelles celle-ci :
"Ils ont été signifiés par voie d'huissier à 15 des 16 destinataires mentionnés, parmi lesquels les locataires de l'Elysée et de Matignon : les Cahiers de doléances des citoyens et des élus de la République française contre Linky, Gazpar et Cie, signés en dix jours par plus de 1600 personnes : http://www.santepublique-editions.fr/objects/1cahiers-doleances-citoyens-elus-contre-linky-gazpar-et-cie.pdf
(60 pages d'arguments juridiques et techniques de refus du Linky)"
(Voir les pages 19 à 30 concernant les atteintes à la vie privée, la vente des données et leur piratage)
Et cette autre information a également été reçue par la LDH :
"A Maisons-Alfort (94), dans un ensemble de 159 logements (bailleur ICF), les poseurs du Linky (société Agiscom) ont osé, début juillet 2016, appeler la police en alléguant que les habitants étaient armés. La police est venue, a plaqué des habitants au mur pour les fouiller devant leurs enfants ! Dans la foulée, ils ont réussi à poser une vingtaine de compteurs de force, dont l'un chez une dame de 95 ans qui a été très choquée (Historique Maisons-Alfort rédigé par M. Laye Camara).
La mobilisation contre Linky, catalysée par M. Camara, a pris de l’ampleur. Des pétitions ont été signées, demandant au maire de délibérer pour refuser le Linky. Annie Lobé s'est rendue sur place pour rencontrer les habitants. 7 d’entre eux ont ensuite envoyé la sommation de 21 pages. La section locale de la LDH se saisit du dossier sur la base des documents déjà produits.
(voir les liens :
http://www.santepublique-editions.fr/agir-avec-vos-voisins-contre-l-implantation-des-compteurs-linky-dans-votre-immeuble-c.html#sommation)"
Il est bien regrettable que la LDH (nationale) n'ait pas cherché à vérifier, sur un plan technique, les informations que lui a transmises Enedis, et qu'elle passe sous silence les conditions scandaleuses de pose du Linky dans de nombreux cas signalés.
Bien sincèrement à vous,
Annie Lobé
Journaliste scientifique indépendante
http://www.santepublique-editions.fr
Merci, Madame, pour ces précisions.
Supprimer(et aujourd'hui pour ma part je me prépare pour une autre lutte )
Jean-Claude
Nous avons une piste, mais pour le moment ce n'est toujours pas clair.
RépondreSupprimerAffaire à suivre soigneusement, le Linky étant un peu comme la petite explosion qui a précédé la grande explosion d'une ou deux secondes, sur l'usine AZF (ma fille en a été témoin). Ce module supplémentaire peut être encore bien plus pernicieux au niveau des risques de santé, voire d'incendie, que le CPL du compteur lui-même.
Des recherches diverses font tomber sur un intervenant qui suggère une évidence : certes, actuellement le Linky ne transmettrait qu'une fois par jour (c'est au conditionnel, n'est-ce-pas) ses données au concentrateur.
RépondreSupprimerCependant, puisque (théoriquement) on ne peut pas décoder l'information en question, rien n'empêche au Linky, qui possède une mémoire interne suffisante, de savoir toute la vie du courant, allumages, extinctions, avec les profils pointant avec sûreté qui un lave-linge, qui une lampe (à bronzer ?), qui une télévision, à quelles heures, et de balancer toute la sauce cryptée après, d'un seul coup. Ce n'est pas encore suffisant pour les industriels, mais c'est déjà beaucoup, et les hackers et les malfrats peuvent s'en emparer déjà pour connaître les habitudes des habitants.
Juste pour rire, il y en a qui trouvent cela très intéressant...
RépondreSupprimerApparemment, la confidentialité réduite à néant ne les perturbe pas du tout.
Cela se confirme. Big Brother avec nous, you-hou-hou !
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