vendredi 10 juin 2016

Un état des lieux sommaire sur le compteur Linky et ses copains

Etat sans prétention, support de réunions-débats. Ne rien y chercher de plus.
Jean-Claude Cousin

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LE COMPTEUR « INTELLIGENT »
TYPE LINKY



1 - Son coût


a) les tarifs d'abonnement


Des témoignages recueillis auprès de personnes à qui le compteur Linky n'a même pas déjà été imposé indiquent que les abonnements à EDF ou à d'autres fournisseurs d'électricité ont commencé à subir une augmentation, et les agents (anonymes, bien sûr) ont avoué qu'une partie de cette augmentation est reversée à ERDF. Chouette, le coup de la hausse AVANT l'évènement !


Après, des tarifs seront proposés aux plus fragiles financièrement, moyennant l'installation payante de modules bien plus intrusifs que le compteur de base. Plus de surveillance, de contrôle, dont les commandes pourront être monnayées à des parties tierces (industriels, publicitaires). Tous les nouveaux appareils ménagers sont déjà depuis 2010 équipés de puces permettant le pilotage.


b) la consommation facturée


Les compteurs classiques mesuraient la puissance consommée réelle en W (watts), le Linky prétend mesurer la puissance délivrée, y compris inductances, résistances, décalages de phase, en VA (volt-ampères), dont la valeur est supérieure par le fait même du moyen de mesure.



































Les deux unités ont les mêmes dimensions, mais le Watt s'applique aux puissances actives, c'est-à-dire celles qui, accumulées au cours d'un intervalle de temps, fournissent un travail, produisent de l'énergie réelle, celle que sollicite l'utilisateur, sous forme de chaleur par exemple, ou de rotations de moteurs, ou encore de calculs dans des ordinateurs. Cette énergie dépensée sera calculé en kilo-watts par heure, les KW/h.


Le VA est plus général, et s'applique à tout produit V*A, donc le Watt, mais aussi le VAR (réactif pur), et la puissance apparente qui est une combinaison des deux. Apparaîtront donc cette fois des KVA/h


Ce qui sera facturé par le Linky, ce sera le VA, d'où pour ceux qui étaient en limite de la puissance de réglage l'obligation de souscrire un réglage de puissance admissible plus élevé, en plus du fait que la facture sera de toute façon plus salée.



2 - Sa fiabilité


a) On passe de machines à la vie constatée de 60 ans, à d'autres qui n'en dépasseront pas 20. D'où bien plus vite un surcoût pour changer les éléments devenus défectueux. Les 5 milliards qui sont et vont être consacrés à ce déploiement en 6 ans, devront être renouvelés dans une fourchette entre 15 et 25 ans d'ici. Belle économie. On peut avoir une idée de QUI va payer.




b) Si le nouveau compteur en tant que tel n'est pas plus sujet, s'il est bien installé d'une façon aussi correcte que la première fois, à incendies ou au moins échauffements, la présence de CPL ne pourra manquer de durement affecter les réseaux et les appareils des logements, pas du tout adaptés. Actuellement ENEDIS ex-ERDF glisse, parce que pour le moment ce n'est pas encore crucial.


On rappelle que les assureurs refuseront de prendre en compte ce facteur de risque nouveau. Ils l'ont clairement affirmé. A chacun de le savoir.



3 - Le risque pour la santé


Déjà, alors que nous en sommes au tout début des déploiements, des témoignages recueillis assez nombreux attestent de troubles d'équilibre, du sommeil, d'acouphènes, au point de devoir déménager. Linky apporte des rayonnements supplémentaires, qui peuvent suffire à faire basculer des personnes déjà sensibles, dans une vie insupportable. C'est surtout vrai en appartements, avec l'enchevêtrement de rayonnements divers. Il faut penser que le CPL sera transporté jusqu'à la lampe de chevet, jusqu'à la veilleuse du petit...


Il FAUT signaler que les normes européennes prévoient que les installations électriques soient blindées avant de déployer ces compteurs.


Il est cynique de la part d'ERDF, nos membres l'ont constaté plusieurs fois, et souvent avec véhémence, de refuser d'en parler. On lui laisse le choix (en particulier dans les lettres avec accusé de réception qu'on lui envoie), soit de surseoir à installer ces nouveaux appareils, soit préalablement de refaire les installations électriques en câbles blindés, ainsi que le demande Bruxelles. On peut comprendre que cela gêne les responsables un tout petit peu...




4 - Selon ERDF, Linky serait écologique, en ce sens qu'il permettrait de mieux cerner les pointes de consommation individuelles.


a) En fait, celui qui déjà faisait attention à éteindre les lampes des pièces inoccupées, ou à éviter de mettre en route des appareils gros consommateurs aux heures qu'on sait être de pointe, continuera de la même façon à faire attention. Celui qui ne faisait pas attention, peut-être par ignorance d'ailleurs, continuera à utiliser ses appareils sans y faire plus attention qu'avant. Le civisme n'est pas donné à tout le monde. Et l'incitation à « mieux » consommer par des tarifs « étudiés » fera que certains s'adapteront, ou pas. A moins bien sûr, que via le CPL certains appareils ne soient coupés d'office par le distributeur. Là encore, des témoignages d'usagers rencontrés font état de coupures bizarres, déjà...


b) Linky consommera de l'électricité pour transmettre ses données, surtout si des modules lui sont adjoints. Où est l'écologie là-dedans ? Plus de conso, plus d'ondes diverses, des appareils en plastique plus difficilement recyclables intelligemment que ceux en métal...



5 - Le caractère obligatoire de Linky


Il est curieux de constater, après de nombreux entretiens téléphoniques, ou de vive voix en se déplaçant, que chez EDF on vous dit que non, ces nouveaux compteurs ne sont pas obligatoires, on peut les refuser.


Sollicité lui aussi, ENEDIS-ERDF a la position (par lettre, par téléphone, de vive voix) : dans un premier temps vous pouvez éventuellement refuser, mais plus tard il faudra y passer de toute façon. Certains, généralement des cadres semble-t-il, sont encore plus impératifs et déclarent tout de go : NON, vous ne pouvez pas refuser. Si c'est une façon de faire accepter cet outil utile (pour l'entité installatrice) mais néfaste (pour les utilisateurs forcés), c'est un peu raté. Or, si effectivement au bout d'un certain temps (encore une vingtaine d'années sans doute) les compteurs anciens arriveront en fin de vie, en même temps que les nouveaux (on se gausse), il paraît essentiel, vital, de refuser indéfiniment de se voir imposé un compteur dit « intelligent », mais surtout intrusif.



6 - Le caractère intrusif, voire indiscret de Linky


Le compteur Linky stocke donc les données, et pour le moment, chacun à son heure, envoie la salve correspondant aux données inscrites depuis le dernier relevé. Actuellement, c'est une fois par jour. Si l'abonné désirait suivre sa courbe de consommation au plus près, et non avec vingt-quatre heures de décalage, les relevés ne pourraient manquer d'être beaucoup plus rapprochés. Ils sont donc transmis par CPL, donc en bénéficie le relais ou le concentrateur placé plus loin, et en bénéficie tout le réseau de distribution électrique immédiat : dans un immeuble, toute la grappe reliée au concentrateur, donc y compris la veilleuse placée près de bébé, eh oui, et la lampe de chevet des parents, autant de fois qu'il y a de compteurs reliés à la grappe. On l'a bien compris, bonjour les trains d'ondes supplémentaires.


Ces trains d'ondes sont regroupés dans le concentrateur, qui les transmet à l'émetteur. Ces deux appareils peuvent être dans le même boîtier, mais ce sont des fonctions différentes, qui doivent certainement être séparées, voire blindées pour éviter d'interférer mutuellement.


L'émetteur envoie donc le signal complexé, crypté, sur le réseau GPRS 2,5 G, donc dans la bande des 900 MHz utilisé par les GSM. A ce moment-là, il est vulnérable au même titre que les conversations entre téléphones portables. Quant aux cryptages, il est arrivé à ceux du Pentagone d'être cassés, alors on ne rit pas.

Deux cas de figure sont possibles alors.


a) le plus évident.


ENEDIS-ERDF reçoit les données, les stocke d'un côté en vue de la facturation des usagers, puisque les numéros d'identification de ceux-ci sont liés aux données : donc logiquement tout le paquet part vers la comptabilité, qui relie alors le numéro d'identification avec les coordonnées de lieu, celles de la banque du client, etc. On peut espérer que ce stockage soit particulièrement verrouillé et inaccessible sans des précautions extrêmes. On peut l'espérer.


b) Les mêmes données peuvent (et le sont sûrement) être débarrassées des numéros d'identification, et rejoindre une grosse base de données où peut se profiler selon les jours de l'année, selon les heures, selon les régions, selon les conditions climatiques, un client-type (ou des clients-types) qui permettront d'affiner les constructions d'appareils ménagers, les points où peut s'exercer la publicité, et j'en passe. La même base de données peut se voir vendue (il n'y a plus les noms des clients, on l'a bien noté, ni même une quelconque identification) de multiples fois, par type d'abonnement, par thèmes, de multiples fois. Quelque chose nous dit que ce pourrait être LA VRAIE RAISON de ce déploiement estimé au départ à cinq milliards - donc c'est certainement le double que l'exploitant des lignes devra débourser. Pour rire, on apprend que le déploiement dans les campagnes, sur des villages aux maisons relativement clairsemées, est freiné par la nécessité de remplacer les fameux quatre fils nus que nous avons connus, par des câble torsadés minimisant des rayonnements vraiment trop importants - tiens donc ! (2 ou 3 milliards de plus)


c) Mais pour des raisons diverses (cambriolage, « sonorisation » comme on dit du logement d'un adversaire politique, ou autres) les données peuvent être détournées et décryptées par un malfrat compétent, et voilà.


d ) Mieux encore, s'agissant d'une grosse maison en cheville de multiples façons avec l'État, les données globales d'UN usager, à partir de la base de données « comptable », peuvent être mises à la disposition d'une officine « discrète » qui saura opérer, câbler, surveiller, intervenir avec ou sans la présence de l'usager selon l'action à mener. Et ce sera à coup sûr ! Nous ne disons pas que cela se fait (hum), mais cela PEUT se faire grâce à Linky, c'est indéniable.


e) On peut même craindre que de gentils bricoleurs ne prennent la main sur les appareils électroménagers de tel ou tel logement, afin d'arrêter ou faire démarrer ceux-ci, via le CPL, eh oui !



7 - La politique se mêle de tout

Les instances bruxelloises comptent bien dans 15 ou 20 ans que tous les compteurs soient devenus « actifs » en collecte de données, elles l'ont annoncé clairement et officiellement : ce que NOUS REFUSONS. Si ce vœu est émis, c'est bien dans le but de pouvoir encore plus qu'aujourd'hui, tout contrôler, tout épier. Jusqu'à chaque personne, ou du moins chaque foyer. C'est l'une des raisons qui incitent certains à préconiser la sortie de l'union européenne.

J C Cousin

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