mardi 16 octobre 2018

Les dégâts causés par le Linky

Un correspondant nous propose ce visuel clair. Il est tiré de ce site dont il me demande de citer le lien (ce que j'aurais fait bien entendu).

Bien entendu il ne s'agit là que de quelques exemples, parmi beaucoup d'autres. Dont de nombreux où une action rapide d'Enedis a permis d'effacer les traces : les personnes qui ont eu le réflexe d'appeler cet organisme en priorité ont dû se mordre les doigts après.

Rappel, en cas de pépin. Téléphoner aux pompiers immédiatement, pendant qu'ils arrivent prendre des photos, et commencer à combattre le feu avec un extincteur spécial feux électriques, ou des couvertures épaisses  pour bloquer l'arrivée d'oxygène. Attention aux explosions à retardement, comme certains composants électroniques ou les piles au lithium !

Enedis, les prévenir bien après, quand les pompiers et éventuellement la police ont pu constater, et noter pour leur rapport.






Les dégâts peuvent aussi se situer au niveau des instruments du ménage (lave-linge, four... soudain en panne) : là encore prendre des photos (c'est bien d'en avoir de l'état "avant", dans tous les cas, avec la date de la prise de photo). Pour les personnes qui basculent dans l'électro-hypersensibilité c'est plus compliqué, en raison du temps souvent très long pour obtenir des certificats médicaux du médecin habituel et d'un spécialiste. Oui, il en existe, pas beaucoup, mais nous éviterons d'en donner publiquement sur un site les coordonnées.

Ne pas hésiter à nous contacter pour nous communiquer de nouveaux cas. Il suffit de faire un commentaire à cet article, ou de nous envoyer un courriel.   44contrelinky@gmail.com

Merci au correspondant, Leslie, pour cet envoi.


dimanche 14 octobre 2018

Le système de comptage connecté Linky est vraiment un souci

Nos amis des associations et collectifs sur le plan national ont bien travaillé : voici grâce à Serge de Next Up, Henri de Locmaria Plouzané, Patrice de Robin des Toits Midi-Pyrénées, et d'autres sans doute, une courte synthèse qui conforte totalement notre billet du 12 octobre.

Merci BEAUCOUP à eux tous.



Comptage puissance : le système de comptage connecté Linky est un escroquerie, la preuve.
 Surconsommation :  Le système de comptage connecté Linky est énergivore, la preuve



L'arnaque est énorme, et à plusieurs niveaux.


Une des plus grosses et indépendamment du comptage du réactif:


Sachant pour simplifier que P=UI, à P donné, si U augmente, I baisse.
(P = puissance en watts, U = différence de potentiel en volts, I = intensité en ampères)

D'après M. Leroutier d'ENEDIS, Linky coupe à 1,3 Puissance  souscrite, avec un délai de 10 secondes.


On sait qu'il ment: la coupure se fait à Puissance  souscrite et à 0 seconde + epsilon.
(cela a été vérifié par des essais très clairs, ce ne sont pas des paroles en l'air)


Mais le pire est que la valeur de Pcoup ???? est  configurée dans  Linky pour une tension de 220V


Or dans la vraie vie, et surtout en agglomération, la tension de livraison est autour de 235/240V, et de ce fait l'intensité capable de transiter est plus faible. C'est d'autant plus gênant que la consommation des appareils électriques est à intensité constante. Donc à intensité consommée donnée, un compteur Linky facturera une puissance consommée supérieure.


Remarque: le pouvoir de coupure d'un interrupteur fait référence, non à la puissance au delà de  laquelle il est censé s'ouvrir, mais à sa capacité à s'ouvrir sur défaut électrique. On l'appelle aussi puissance de court circuit.


Exemple: un AGCP (Appareil Général de Coupure Primaire ) (ce qu'on appelle généralement le disjoncteur principal) a une intensité de court circuit de 2000 Ampères, donc il est capable de s'ouvrir même sur un courant de défaut proche de 2000A.
L'intensité de court circuit du breaker (interrupteur interne) linky est seulement de 100Ampères !!! (chambres de coupures faiblement dimensionnées).


L'AGCP est calibré en Ampère, donc pour l'usager c'est plus équitable


Au final: le breaker de Linky, à une puissance de coupure correspondant à la puissance souscrite, et joue le rôle de fusible pour ça, plus une coupure possible à distance (sur la phase uniquement si c'est correctement monté : sinon c'est sur le neutre). L'AGCP continuera à assurer une protection sur courant de défaut, mais avant qu'il s'ouvre, les contacts du breaker peuvent amorcer.


Formidable



 
Pour illustrer ce texte, pourquoi ne pas proposer cette courte vidéo généreusement proposée par Next Up ? C'est édifiant !
https://videos2.next-up.org/ENEDIS_Repond.html

vendredi 12 octobre 2018

Linky facture, surfacture et... surfacture encore

On se souvient de ce minuscule bidule, la résistance sur laquelle un mini-ordinateur de bord calcule  la consommation du réseau domestique placé en aval.




L'arnaque sur l'unité

Ce système, par construction même, compte la consommation en kilo-voltampères (KVA)

Un newton est la force capable de communiquer à une masse de 1 kilogramme une accélération de 1 m/s². Il faut donc 1 newton pour augmenter la vitesse d'une masse de 1 kg de 1 m/s à chaque seconde. Cette unité dérivée du Système international s'exprime en unités de base ainsi :


 
où s est le symbole de la seconde

L'ampère est l'intensité d'un courant constant qui, maintenu dans deux conducteurs parallèles, rectilignes, de longueur infinie, de section circulaire négligeable et placés à une distance de un mètre l'un de l'autre dans le vide produirait entre ces conducteurs une force égale à 2 × 10-7 newton par mètre de longueur.  (euh bon, pas si simple : relisez)

Pour le volt :



Traduisons : un volt égale UN kilogramme déplacé (fictivement quand on parle d'électricité) de UN mètre en UNE seconde, et divisé par UN ampère qui est multiplié par UNE seconde au cube : tous ces termes sont les unités de base du SI.

1 watt-heure (Wh) = 3 600 J = 3,6 kJ(c'est une unité de travail, donc d'énergie consommée)

1 kilowatt-heure (kWh) = 1 000 Wh = 3,6 MJ

Dans le SI (système international) le volt-ampère n'existe pas. Il est cependant employé par le CAPTEUR Linky parce qu'il ramasse tout ce qui passe dans la fameuse résistance. Y compris les courants induits, les ondes développées par les fils du circuit domestique et les appareils qui y sont branchés.


Dans les compteurs classiques, la roue qui tourne ne tient compte que du travail réellement utilisé, et non des inductions et capacités (bobines et condensateurs) qui composent un vrai circuit qui fonctionne. Cette différence est matérialisée par un coefficient Phi caractéristique de chaque appareil. Comme les fournisseurs de courant ne peuvent travailler à perte en permanence, ce coefficient est ajouté de façon fixe et standardisée à la consommation réelle.


Le CAPTEUR Linky le surajoute donc, en fonction des appareils en fonctionnement, à une consommation majorée déjà. Mais comme personne n'y pense....


Avec les appareils complexes récents, ce coefficient peut aller jusqu'à 20, 30% voire plus, le pire étant certaines lampes. La différence n'est pas du tout négligeable.


L'arnaque sur le courant

Le CAPTEUR Linky comporte un ordinateur, certes tout petit, ainsi qu'un émetteur de suroscillations du courant de base à 50 périodes par seconde. Ces suroscillations consomment un courant supplémentaire, pour créer des mini-ondes dans la gamme des 75 000 hertz, pulsées par salves nombreuses. Comme ces suroscillations, dans un conducteur non blindé, même pas torsadé le plus souvent, transforment le conducteur en antenne, les ondes produites ajoutent encore à la consommation de courant.

C'est bien entendu un certain nombre de fois par jour le rapatriement vers le concentrateur de toutes les modifications et consommations depuis le dernier relevé. Mais c'est aussi à intervalles rapprochés un jeu de questions-réponses entre ce concentrateur et les CAPTEURS, du genre « C124, es-tu là ? – Je suis là ! ». On appelle cela les PING, qui durent quelque 150 millisecondes à chaque fois, plusieurs fois par minute. Ces échanges presque continuels consomment du courant. on parle de 2 W au repos et bien plus en fonctionnement, et bien entendu c'est facturé. En plus, on vous facture un courant sale, qui déglingue les appareils et les êtres vivants, mais bien entendu Enedis n'est pas responsable.


L'arnaque sur le contrat

La plupart des appareils, quand on les allume, présentent un pic de consommation bref (une seconde, voire moins), mais de deux à dix fois la consommation normale, régularisée. Monsieur Linky n'apprécie pas : si cela dépasse le contrat prévu, il coupe immédiatement. Or le simple fait de passer du watt au voltampère réduit ce contrat sans le dire. Normalement le disjoncteur principal, d'ailleurs plombé pour qu'on ne le bricole pas, est réglé sur 30, ou 45, ou 60 ampères. Souvent c'est 30 chez le particulier. Or 30 ampères multiplié par 230 volts donnent la puissance admissible, soit 6900 watts.

Stop, stop, stop, le CAPTEUR dit : votre contrat est de 6000 watts (il pense en voltampères, mais cela ne le gêne pas). Ajoutez les consommations annexes, les pertes radioélectriques dont il tient compte, la consommation du CAPTEUR lui-même, votre contrat sans avoir eu le moindre avenant se retrouve de fait à quelque 5600 ou 5700 watts admissibles : ce n'est pas du tout pareil !

Conclusion, à moins de réussir à canaliser drastiquement vos dépenses électriques, vous êtes amené à solliciter (!) le contrat supérieur (25% de plus au niveau de la facture fixe, au moins). Enedis, si vous réclamez, assurera : je n'y suis pour rien, assumez vos consommations !

Certes, toutes ces notions sont un peu compliquées, ce qui est bien pratique pour jeter de la poudre aux yeux. Il est pourtant nécessaire d'y voir un peu plus clair. Espérons que les explications auront été assez logiques pour un profane. Bonne lecture !

JC
(qui pour l'occasion a exhumé ses notions d'électricité de première, en 1965 : merci d'être indulgents !)

lundi 8 octobre 2018

Compteurs Linky : l'ADEME prise en flagrant délit de tromperie

Compteurs Linky : l'ADEME prise en flagrant délit de tromperie

Un article de Stéphane Lhomme, avec son aimable autorisation

L'ADEME (agence dite "de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie") vient de publier un rapport (1) entièrement à la gloire du compteur communicant Linky. Ce n'est pas une surprise puisque l'Ademe est placée sous la tutelle du gouvernement qui est lui-même promoteur de ce compteur.

Pour autant, rien ne peut justifier que l'Ademe s'autorise à mentir ouvertement pour tenter de soutenir l'industriel Enedis, confronté à un refus de plus en plus massif du compteur Linky.
Il se trouve que dans son rapport, l'Ademe s'appuie (en page 4) sur une de ses précédentes enquêtes, titrée "Représentations Sociales de l’effet de serre - 18ème vague, septembre 2017", pour prétendre que "l’installation des compteurs communicants électriques fait partie des quatre principales mesures que les français souhaiteraient voir adoptées pour limiter les émissions de gaz à effet de serre".
Mais, en se reportant à la dite enquête (2), on peut noter (page 107) que l'item proposé aux sondés était "Installer dans les foyers des compteurs électriques qui analysent les consommations pour permettre aux gens de faire des économies d'énergie".

A aucun moment il n'était question de compteurs communicants comme le prétend aujourd'hui l'Ademe. Il s'agit donc d'un mensonge délibéré de l'Ademe dont nous exigeons une rectification immédiate et des excuses.

Par ailleurs, les items du sondage étaient proposés par l'Ademe et n'étaient absolument pas cités spontanément par les sondés, dont l'Ademe prétend aujourd'hui malhonnêtement qu'ils "souhaitent" les compteurs communicants, et même qu'il s'agit d'une demande "des français".

Qui plus est, l'item "compteur", pratiquement présenté comme étant plébiscité, ne devance en réalité que les items relevant de mesures obligatoires, d'interdiction ou de taxation. Le comble est que l'item "compteur" n'est pas, lui, mentionné comme une obligation (assurément dans le but d'augmenter les réponses favorables) alors qu'Enedis et les pouvoirs ne cessent de prétendre que le Linky est obligatoire.
Il est par ailleurs notable que ce mensonge éhonté de l'Ademe renvoie à une tromperie d'Enedis selon qui l'installation de compteurs communicants serait "nécessaire" pour avoir accès à sa courbe de consommation et ainsi "faire des économies d'énergie". Or :
- il est parfaitement possible d'obtenir en temps réel sa courbe de consommation avec un compteur ordinaire, et même avec un bon vieux compteur électromécanique (3) ;
- consulter une courbe de consommation ne fait faire aucune économie d'énergie, contrairement à des actions concrètes comme isoler son habitation et autres mesures (4) ;
- il n'y a par ailleurs aucun besoin d'avoir sa courbe de consommation pour connaître les moments où il est conseillé de faire fonctionner ses appareils énergivores, la nuit en particulier.
Globalement, le rapport de l'Ademe se contente de reprendre la propagande et les éléments de langage d'Enedis, avançant par exemple de prétendues "économies d'énergie" (inexistantes en réalité), l'intégration des énergies renouvelables (massive en Allemagne depuis 20 ans… sans le moindre compteur communicant), ou la "nécessité" de recharger les voitures électriques… dont l'Ademe feint d'ignorer qu'elles sont aussi nocives que les voitures thermiques (5).

En conclusion, bafouant sa mission d'information de la population, l'Ademe a menti délibérément pour promouvoir indûment le compteur Linky. L'Ademe doit présenter ses excuses, rectifier son rapport et, surtout, informer enfin honnêtement sur les tares et fausses "vertus" du compteur Linky.


SL


(1) https://www.ademe.fr/compteurs-communicants-lelectricite-linky

(2) https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/representations-sociale-effet-serre-2017-synthese.pdf

(3) http://refus.linky.gazpar.free.fr/preuve-tromperie-enedis-linky.htm

(4) https://www.consoglobe.com/15-astuces-reduire-facture-electricite-3524-cg

(5) https://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/23/emissions-de-co2-l-impasse-de-la-voiture-electrique_4795636_3234.html