jeudi 29 décembre 2016

L'opération GAZPAR commence - comment dire non

A son tour le distributeur ENGIE démarre la mise en place, partout, de onze millions de compteurs de gaz pour remplacer les compteurs actuels, le plus souvent en parfait état de marche.

Sur Nantes Métropole, dès les 30 et 31 octobre, notre collectif a adressé un courriel à tous les maires du département afin de les prévenir sur les dangers du Gazpar, et de leur rappeler que ce sont eux qui ont le pouvoir d'en empêcher simplement l'essaimage, par l'interdiction d'utiliser les points hauts, châteaux d'eau, immeubles élevés, clochers... pour l'érection de réémetteurs. Nous ne pouvons en faire plus à leur place.




Désormais, ce sera à chacun, individuellement, de notifier son refus par accusé de réception, à la fois à Nantes-Métropole, et éventuellement en copie à son propre maire. Après tout, il est déjà prévenu.

Même chose bien entendu à GRDF régional et national, puisque grâce à nos amis de Niort nous avons désormais l'adresse postale de la cellule de coordination nationale pour la mise en place du Gazpar.

Les lettres-types que nous avons proposées sont incluses dans ce fichier ZIP à télécharger.

http://ti1ca.com/ygbzehwf-lettres-types-contre-GAZPAR-lettres-types-contre-GAZPAR.zip.html


Continuons : à ce jour, le nombre de communes qui ont pris des mesures se monte à 308.

Pour le collectif,

Jean-Claude

vendredi 16 décembre 2016

Le Linky satisfait-il aux normes ? En tout cas les EHS souffrent

Une étude a été faite sur des personnes qui avaient un compteur connecté, parmi « les pionniers ».  Ils recevaient leurs informations de consommation pointues (les mêmes que peut décortiquer le fournisseur, évidemment) : effectivement au départ on remarque une baisse, parce que les gens font plus attention, sans forcément avoir le nez sur les indications du compteur ; le mois suivant c'est moins marquant ; déjà au bout de 3 ou 4 mois la consommation moyenne revient au moins à ce qu'elle était avant l'arrivée du compteur. Encore un argument précis et vérifié que ces appareils de mesure "nouveaux", "modernes" n'apportent rien, absolument rien au consommateur : rien qu'une hausse des consommations mécanique. D'une part ces compteurs font payer les pertes magnétiques dont les compteurs anciens ne tenaient pas compte (entre 15 et 30% de plus, tout de même, le fameux facteur delta), et ensuite même si ce n'est pas énorme, ces compteurs plus sophistiqués utilisent du courant pour fonctionner, ce qui appuie encore sur le portefeuille.

Nous nous permettons incidemment de nous poser une question. Il existe sur le Net le document complet (102 pages) écrit par la Commission de Bruxelles pour harmoniser la métrologie, en particulier des instruments de mesure de flux électriques.













Or, malgré des recherches assez longues, il n'a pas été possible de trouver si et quand le Linky a satisfait aux normes européennes (le fameux label CE). Cela pourrait paraître inquiétant. On aurait pu penser que "les autorités" françaises et les opérateurs se seraient targués de bien avoir le label, mais non.


Bien entendu, on n'a encore rien vu, car l'arrivée des modules supplémentaires ERL va apporter des nuisances supplémentaires également (ondes, consommation, intrusion plus pointue, risques plus élevés de piratage....)

Mais pour le moment on en sait le moins possible de ces petits ajouts, dont Philippe Monloubou, président d'Enedis, disait sans les nommer que nous en étions au tout début du BIG DATA. On a l'impression que pour lui, et sans doute pour les ingénieurs de sa boîte, c'est un beau jouet avec lequel ou fait joujou tout-à-fait comme le gamin qui reçoit une voiture télécommandée. Seul ennui, ces bricolages induisent des nuisances multiples, dont les ennuis graves de santé ne sont pas le moindre inconvénient. Il est assez remarquable de recevoir des témoignages de personnes pour qui l'arrivée des compteurs connectés les a fait basculer immédiatement dans l'électro-hypersensibilité par effet de seuil.


Malheureusement il paraît assez clair que les opérateurs de distribution, les chercheurs confinés dans leurs laboratoires et coupés de la vie réelle (on a pu le constater récemment au cours d'une conférence à Nantes), les personnalités politiques connues, et même certaines associations de défense des consommateurs, n'en ont rien à faire.

C'est pourquoi il a été proposé à tous les citoyens se sentant concernés en France et pouvant le faire, de fermer le disjoncteur général de leur logement tous les samedi de 14 heures à 14 heures 30 jusqu'en mars inclus. Ce rappel répété qu'au bout des fils, il y a des citoyens à l'écoute, devrait finir par ébranler ce monolithe des industriels imbus de leur puissance face à la piétaille.

jeudi 15 décembre 2016

Une forme de lutte imparable ! Mettons-nous y tous !

Bonjour à tous !  Toujours la lutte pacifique mais déterminée.

Après les différentes réunions pour organiser la lutte contre les installations agressives des compteurs linky chez les particuliers,  les différents collectifs et autres associations de nombreux départements français ont décidé de créer un mouvement de protestation........

en invitant les particuliers à appuyer  sur le bouton de leur disjoncteur........

à partir de samedi prochain   de 14h à 14h30.........

et ce, tout les samedi du mois de décembre, janvier , février et mars ....

...........ceux qui veulent y participer, sont les bienvenus !


Faites passer à d'autres associations ou collectifs que vous connaissez ! 

Bon courage !

Jean-Claude

mercredi 14 décembre 2016

LINKY : Que choisir se saborde-t-il ? (Stéphane Lhomme)

Linky : l’UFC-Que choisir a
organisé sa propre corruption
et trahi les consommateurs




C’était un mystère depuis des mois : tout en reconnaissant que les compteurs communicants Linky n’allaient pas permettre aux usagers de faire des économies et, au contraire, augmenter les factures pour beaucoup d’entre eux, les dirigeants de l’UFC-Que choisir n’en tiraient jamais la seule conclusion possible pour une association de consommateurs, à savoir contester le déploiement de ces compteurs.

Dans un premier temps pourtant, dans un article publié le 2 décembre 2015 (1) sous la plume d’Élisabeth Chesnais, explicitement titré « Linky : l’intérêt des consommateurs à la trappe », l’UFC ne mâchait pas ses mots à l’encontre du programme d’Enedis (ex-ErDF) :

« Linky va alourdir la facture d’électricité des ménages. D’abord parce que même s’il n’apparaît pas en tant que tel et qu’ERDF assure pouvoir le financer par des gains de productivité, son coût pourrait finalement y être intégré via le tarif d’acheminement de l’électricité. Surtout parce que d’après une étude menée par l’UFC-Que Choisir sur un panel de consommateurs, 37 % des ménages consomment au-delà de leur puissance d’abonnement. Les compteurs actuels supportent ces dépassements ponctuels sans disjoncter, Linky pas toujours. De nombreux usagers pourraient avoir à souscrire à une puissance plus élevée, donc à un abonnement plus cher ! »

Mais, contrairement à certaines de ses associations locales, la direction de l’UFC Que choisir a rapidement « oublié » de s’opposer au programme Linky et, pire, est étrangement venue au secours d’Enedis, confrontée à une vague de refus.

C’est ainsi que le dénommé Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie-environnement à l’UFC, a été dépêché dans les médias pour y prendre la place des vrais opposants et prétendre que « refuser la pose de Linky c’est courir le risque de voir son électricité coupée ». Cette menace, avancée par exemple sur France inter (2), dans Le Monde (3) et à de nombreuses autres reprises, est tout à fait contestable mais, quand bien même serait-elle exacte, elle aurait dû susciter la fureur de l’UFC.

Bien au contraire : obéissant probablement à des consignes, Élisabeth Chesnais a opéré un incroyable retournement par rapport à son article de décembre 2015. Le 2 mars 2016, elle assure (4) que « le client ne peut pas s’opposer à l’installation du nouveau compteur » et que « le refus du conseil municipal (…) n’a pas de valeur juridique. ». Le 6 octobre 2016, elle brandit la menace : « Un refus à vos risques et périls » (5), pour le plus grand plaisir d’Enedis.

Mais aujourd’hui, le mystère n’en est plus un : c’est pour ses propres intérêts financiers, et non ceux des consommateurs, que la direction de l’UFC Que Choisir fait le jeu du compteur Linky. Tout est parti de l’opération « Energie moins chère ensemble » (6) lancée par l’UFC en juin 2016 : il s’agit de sélectionner un fournisseur d’électricité (ainsi que de gaz) s’engageant à offrir un tarif avantageux aux consommateurs qui participent à l’opération de l’UFC.

Le lauréat, annoncé fin septembre, est le fournisseur belge Lampiris. Jusque là, rien à dire. Mais, en lisant attentivement les conditions de vente (7), on s’aperçoit (article 20) que les membres de l’UFC bénéficient d’un tarif préférentiel, ce qui pousse bien entendu les consommateurs à adhérer à l’association.

Et, annexées au Conditions générales de vente de Lampiris, on trouve les Dispositions générales imposées par Enedis, parmi lesquelles on peut lire que « Le client s’engage à (…) garantir le libre accès d’ENEDIS aux dispositifs de comptage », c'est-à-dire aux compteurs.

Or, il est fondamental de savoir que, en France, plus de la moitié des compteurs d’électricité sont situés dans les logements, et qu’il s’agit d’un des biais les plus efficaces pour refuser le compteur Linky : qu’il soit propriétaire ou locataire, l’habitant a parfaitement le droit de refuser à Enedis l’accès à son logement et donc la pose du compteur Linky.

Tout s’explique : pour être en cohérence avec sa propre mission de défense des consommateurs, il fallait que l’UFC appelle à refuser la pose du compteur Linky, se mettant alors en contradiction avec les dispositions générales d’Enedis. Il aurait alors été impossible de mener à bien l’opération « Energie moins chère ensemble »… qui permet de toute évidence à l’UFC de gagner de nombreux adhérents.

La direction de l’UFC Que choisir semble donc avoir organisé un nouveau genre de corruption, dans lequel c’est le corrupteur qui est démarché et choisi par le corrompu, en l’occurrence l’UFC, qui trahit au passage ses propres missions et, qui plus est, nuit au combat légitime des citoyens qui refusent le compteur Linky.

Ce mouvement de refus continue bien heureusement à s’amplifier malgré la désinformation orchestrée par Enedis et ses alliés comme la direction de l’UFC-Que Choisir. Des collectifs Stop-Linky naissent partout en France et, au moment où nous écrivons, plus de 300 communes ont refusé le déploiement des compteurs communicants…



Stéphane Lhomme









(7) http://refus.linky.gazpar.free.fr/ENEDIS-LAMPIRIS-UFC-1er-10-2016.pdf

dimanche 11 décembre 2016

Les compteurs "branchés" risquent de nous débrancher

Les compteurs connectés ? Quelle joie ! Merci à madame Commission, l'européenne autoproclamée qui ne nous veut que du bien. C'est d'elle que viennent directives et obligations, sous la poussée du Conseil européen formé des ministres concernés appartenant aux vingt-huit gouvernements "connectés".

Certes, le principe de précaution est largement mis en avant, bien que l'un des candidats français à la relève de mai prochain (celui qui, selon les prescripteurs, aurait le plus de chances) nous "promette" de ne plus en tenir compte parce que cela gêne les industriels. On les comprend, les normes, cela leur coûte cher. 

En revanche, ces mêmes industriels veulent tout savoir de nous, d'où l'idée de ces compteurs, d'électricité, de gaz, d'eau froide, d'eau chaude pour ceux qui en bénéficient : ainsi toute "consommation" se voit, s'enregistre, se mesure. Des malins affirment même être en mesure, au vu de la courbe de charge de votre compteur électrique, celle que recevra EDF (et les autres fournisseurs d'électricité, voire quelques hackers farfelus ou pervers), de déterminer si vous avez allumé votre télévision, et même, plus pointu encore, quelle chaîne vous avez visionnée. Ou encore si vous avez eu une petite faim ou autre chose la nuit.

Bien entendu, ces compteurs nous font abondamment "bénéficier" de leurs envois de données, sous formes d'ondes diverses, variées, tous les jours et le plus souvent possible dans la journée.  Pour l'eau ce sera en permanence "pour détecter les fuites", cela permettra aussi de savoir si votre lave-linge a été mis en route à deux heures du matin, ou si un aliment avarié vous a causé des séjours répétés sur le Trône de Fer. N'est-ce pas un peu insidieux ?

Donc des ondes, plus des ondes, plus encore des ondes, surtout quand les modules ERL seront ajoutés aux compteurs Linky pour en décupler les possibilités de contrôle, et de manœuvre des appareils du logement. Pour rappel, le CPL du Linky va voyager chez vous, et via le réseau chez vos voisins (il n'y a pas de filtre pour l'éviter, dans les compteurs). Cela créera peut-être même de jolies interférences avec des harmoniques très supérieures en fréquence et en intensité au 75 KHz initial (déjà dangereux par ses pulsations même si le niveau paraît faible).




Ce sera tous les jours, pendant des années, des dizaines d'années : dur pour les plus jeunes, qui auront vécu avec cela en permanence, en plus de tout le reste. Si des cancers, des leucémies, ou d'autres syndromes comme la démence précoce, l'épilepsie, surviennent, ce sera dans des années, et pratiquement improuvable. On peut le constater déjà pour l'amiante, ce sera plus difficile encore.

Nous avons regroupé dans un fichier ZIP un certain nombre d'articles divers, donnant des explications, ou des commentaires sur le lien entre ces compteurs et les ondes EM en général, et notre santé.


Bonne lecture !

Jean-Claude

samedi 10 décembre 2016

Bouguenais : à propos des compteurs Linky et autres, les citoyens opposants sont de plus en plus nombreux

Ce vendredi 9 décembre 2016, à la salle de la Grande Ouche à Bouguenais (44340), les citoyens étaient invités à venir débattre à propos du compteur Linky, de son compère Gazpar et du petit frère à l'eau. Six membres du collectif s'y étaient rendus.

Comme récemment à Saint Sébastien, il a fallu ajouter des chaises, car plus de soixante-dix personnes s'étaient déplacées. Des personnes de tous âges. Les questions ont longuement fusé. Le meneur de débat fut très efficace à donner la parole malgré les nombreuses mains levées.

Le consensus fut très fort à dénoncer les nuisances déjà constatées, seul un jeune homme, tout aussi critique sur le reste, a contesté les nuisances du CPL probablement parce que celui qu'utilise le Linky est bien plus envahissant que les CPL utilisés par la domotique et ceux qui déclenchent les heures creuses ou pleines des ballons d'eau chaude. On n'a pas pu exactement déterminer ces différences d'interprétation, vu le nombre d'interventions.

La réunion avait été programmée pour un bon jour : on venait d'apprendre qu'un tribunal a donné raison à un électro-hypersensible, au point d'ordonner la repose d'un ancien compteur, et d'interdire dans les voisinages d'autres compteurs connectés. Souhaitons que ce jugement fasse jurisprudence. Une autre nouvelle faisait état d'une effraction caractérisée, une porte de maison forcée par le poseur. Même s'il a tenté de calmer le jeu, ENEDIS n'en sort pas grandi.

Une pétition a été lancée à l'issue des débats. Souhaitons-lui une bonne efficacité face à l'attitude rigide de Nantes-Métropole. Nous rappelons que monsieur Monloubou, le PDG d'ENEDIS, a bien précisé devant une commission parlementaire que oui, on peut refuser le compteur. Ce qui démonte les tentatives d'intimidation, voire les menaces de certains poseur zélés.





Merci aux autres participants qui le désirent de donner en commentaire leur version de la réunion. Il suffit de signer de son prénom le texte envoyé sous forme anonyme.

Jean-Claude

mercredi 7 décembre 2016

LINKY : Une rencontre à Bouguenais pour faire le point

Nous avons reçu cet avis, et bien sûr nous encourageons tous ceux qui le peuvent à y aller, vendredi soir à Bouguenais (44340).





Nous sommes déjà plusieurs qui allons nous y rendre. Le but est de créer un vrai débat avec beaucoup de questions "inhabituelles".

A vendredi !


jeudi 1 décembre 2016

LINKY : la colère monte (collectif du Tarn)



La véritable action contre les nouveaux compteurs d'électricité communicants Linky est maintenant sur le terrain, parallèlement au « terrain juridique » qui se fait jour. L'opposition grandit à mesure que les compteurs sont installés à un rythme effréné : une course contre la montre est désormais engagée...


La bataille fait rage contre les compteurs Linky et nombreux sont les incidents qui émaillent leur déploiement depuis maintenant dix mois. En effet, chaque maire, voire chaque institution, a pour consigne de s'effacer devant ce déploiement à marches forcées et de laisser les Français se débrouiller sur le terrain.

Combien de temps encore les maires – derniers remparts sur le terrain – resteront-ils sourds au profond mécontentement de leurs administrés ? Comment accepter encore la pose, beaucoup plus silencieuse celle-ci, des compteurs d'eau communicants avec des micro-antennes de 800 MHz posées tous les trois lampadaires par Véolia ?


Incidents : on ne les compte plus.

Les nombreuses associations et collectifs qui comptent en leur sein une personne dédiée à la veille Internet, qui « arrose » d'informations les réseaux, sauront vous le dire, s'indignant sans se lasser.

Pour ne parler que de ce qui est sûr et vérifié, il y a l'île de Ré où il est relayé dans la presse locale le cas de cet habitant blessé par des poseurs excédés, eux aussi, par toutes ces multiples formes de résistance.

Ces habitants de Gaillac, dans le Tarn, qui confisquent les outils des poseurs, voire crèvent les pneus des camionnettes, ce qui amène Enedi (ex-ErDF) à « préconiser » l'enlèvement du marquage « Partenaires Linky » sur celles-ci.

Mais Enedis pourra vous dire qu'aucun ordre dans ce sens n'a été donné, ce qui est certainement vrai puisqu'il ne s'agit que d'une « préconisation », nuance.

C'est également dans la nuance que fait Enedis sur le terrain quand elle préconise encore de poser le compteur en l'absence des habitants pour les compteurs accessibles. « Nous n'insistons pas si vous refusez », dit-elle encore par la voix des poseurs sous-traitants. C'est également dans la nuance quand les plateformes téléphoniques vous indiquent – pour les compteurs intérieurs surtout – que vous risquez des sanctions financières en cas de refus, alors que rien n'est prévu ni dans les textes, ni dans les tarifs d'Enedis.

Qu'est-ce qui autorise Enedis à agir en sous-main, laissant les sous-traitants en première ligne ? Certainement la surprise de la contestation qu'elle n'a pas appréhendée.

Ainsi, plus aucun intervenant Enedis ne paraît en réunion publique et la communication sur Linky n'est axée que vers les maires et leurs conseillers municipaux. La rupture avec les usagers est consommée, le dialogue impossible, et c'est pourtant l'origine du problème : qui connaît le Linky ?


Un laisser-passer qui renforce le nombre des opposants

En choisissant de ne communiquer physiquement qu'avec les maires, Enedis annonce son mépris mais aussi sa peur de la contestation sur le terrain. Et la contestation n'en sort que plus renforcée :

— Pour les quelques maires qui s'engagent par conviction à demander au moins un moratoire afin d'y voir plus clair. Ces maires-là doivent ressentir le mépris d'Enedis pour leur fonction. En effet les présentations sur écran orientées uniquement sur les avantages de ce compteur, mais aussi les invitations au meilleur restaurant de la ville, ont dû éveiller leur sens de la démocratie ici bafouée.

— Pour les habitants des villes et villages où agissent d'abord des personnes se regroupant souvent en simples collectifs, puis les habitants isolés sidérés de recevoir une lettre de changement de compteur quelques jours avant alors qu'ils n'en ont jamais rien su.


Après la panique, la résignation, quand les poseurs arrivent. La boucle est finalement bouclée et le maire n'a plus qu'à attendre que le calme revienne...


Les opposants sur le terrain

Qui sont ces gens ? De gauche comme de droite avec une légère majorité de femmes. D'abord des plus de 50 ans qui ont connu une vie moins sophistiquée, puis très rapidement des couples avec enfants, des moins de 30 ans, plus intéressés par le concept de l'union de personnes si différentes que par la contestation elle-même mais reprenant à leur compte le vieux diction « il n'y a pas de fumée sans feu ».

Ainsi toutes les strates de la société y sont représentées, et c'est ce qui étonne les pro-Linky, lors des nombreuses réunions à travers la France, qui croyaient n'y croiser que des jeunes et vieux « babas cool gauchisants ».

Placés au pied du mur, les opposants s'organisent de plus en plus pour ne pas avoir à vivre dans la peur de l'attente. On voit alors apparaître des professions dites intermédiaires comme des professions libérales, des professionnels de la santé, des artisans et des commerçants, qui augmentent alors le niveau d'implication dans l'organisation avec des retraités tous disposés depuis le début à aider.

Et c'est alors l'effet inverse de celui recherché qui va se produire au fur et à mesure des poses de compteurs : une élévation du niveau de l'opposition et, puisque l'on touche à la démocratie, une orientation juridique du débat. Mais avant tout, et conséquence directe d'une meilleure organisation, un nombre suffisamment élevé d'opposants dans chaque ville et village pour donner au moins matière à réflexion à chacun de leurs maires.


Dernier rempart, les maires ont un rôle à jouer

La politique d'Enedis visant à ne communiquer que « par omission » auprès du grand public, couplée au travail de l'ensemble des pro-Linky, pourrait mener à une opposition sans cesse renforcée par le rythme effréné des poses de compteurs.

Toutes les parties s'obligent ainsi à une sorte de course contre la montre, qui pourrait dégénérer et mettre en cause le manque de clarté d'Enedis. Les maires, dernier rempart, ont un rôle d'arbitre à jouer.


Les autres compteurs communicants

Il existe trois autres types de compteurs dits « communicants » :

– les compteurs de gaz Gazpar, dont les opposants au Linky surveillent l'arrivée ;

– les compteurs d'eau avec télérelève en pied d'immeuble, qui préservent l'emploi et la santé (ils n'émettent qu'à la demande du téléreleveur) et qui sont aujourd'hui installés dans le Tarne à Lescure d'Albigeois et à Albi ;

– les compteurs d'eau à télérelève à distance (par ondes hertziennes), installés dans le Tarn à Terssace et Saliès par exemple, dont le déploiement dans les communes n'est pas annoncé et, parfois même, dans le cas d'une gestion privatisée de l'eau, est ignoré du maire qui ne l'apprend qu'une fois la pose commencée ; il est alors indispensable de refuser cette pose « sauvage », ce qui est d'autant plus facile que les compteurs d'eau sont installés à l'intérieur des propriétés.


Pour les compteurs d'eau comme de gaz, les opposants, pour la plupart, n'en sont qu'à l'analyse technique mais doivent se mobiliser en urgence car le déploiement est déjà antérieur à celui du Linky. Qui le sait ?



L'AUTEUR

Marc Langlois

Initiateur de l'association CMGA, Collectif à Mouline le Gô Association, du nom du quartier d'Albi où il habite, qui a pour but de réunir des opposants au Linky d'Albi et des communes de son agglomération par une information en-dehors des partis politiques et par la non-violence et le dialogue.


Contact

Pierre Galloy

Tél. : 06.63.73.30.68

Site : http://pas-de-linky-ici.fr




Vu sur Biocontact de décembre 2016 - N° 274

mercredi 30 novembre 2016

Linky et nucléaire - Stéphane Lhomme

Linky et nucléaire

par Stéphane Lhomme
mercredi 23 novembre 2016

De la cohérence de se battre à la fois contre le Linky...et contre le nucléaire !

Autant le dire tout de suite, la problématique du compteur électrique communicant Linky ne relève pas précisément de la lutte anti-nucléaire. Cependant, il existe entre les deux sujets des points communs et des similitudes qui font qu’il est parfaitement logique et cohérent pour les antinucléaires de se mobiliser contre le déploiement de ces compteurs, sans oublier les compteurs communicants de gaz (appelés Gazpar) et d’eau.

Avant tout, il convient de tordre le cou à des prétextes avancés par les industriels pour « justifier » les compteurs communicants, prétextes qui abusent d’ailleurs certains écologistes : les compteurs communicants permettraient de « faire des économies d’énergie » et « aideraient au développement des énergies renouvelables » : voilà bien de quoi appâter un antinucléaire !

En réalité, le système des compteurs communicants va être lui-même consommateur d’une quantité non négligeable d’énergie : il ne s’agit pas seulement des compteurs mais d’innombrables appareils déployés dans les communes pour capter les informations collectées par les compteurs, les transporter, les concentrer, les réexpédier par téléphonie mobile, etc.

Par ailleurs, comme l’ont montré des études menées dans des pays où ils ont déjà été déployés, par exemple une étude australienne mentionnée par l’Ademe, les compteurs communicants n’entrainent pas d’économie d’énergie : une diminution de la consommation d’environ 10% est certes notée dans les deux premiers mois, mais elle se réduit à 5% deux mois plus tard puis à 0% au bout de six mois : ce sont en réalité les usagers qui, placés en situation expérimentale, ont modifié leur comportement (ils ont « fait attention » à leur consommation), avant que la vie ne reprenne peu à peu son cours normal.

Les économies d’énergies peuvent être obtenues de façon pérenne par la formation et l’information des citoyens, mais certainement pas par le recours aux compteurs communicants. Notons d’ailleurs que ceux-ci sont installés en France par la société Enedis (ex-ErDF), filiale à 100% d’EDF… dont le financement provient principalement de nos factures d’électricité : il faudrait être bien naïf pour croire que les dirigeants d’EDF, qui nous mentent et nous spolient depuis des décennies, se seraient subitement décidés à nous faire faire des économies… et donc à réduire leurs revenus !

Autre prétexte avancé : les compteurs communicants seraient utiles, voire même « indispensables », pour intégrer les énergies renouvelables dans le système électrique français. Qu’il faille moderniser le réseau électrique, c’est possible, mais en quoi est-il nécessaire, pour intégrer des parcs éoliens ou solaires, d’installer des compteurs communicants dans nos logements ? D’ailleurs, un contre-exemple parfait existe : l’Allemagne, qui développe les énergies renouvelables immensément plus que la France, a renoncé à la généralisation des compteurs communicants : seuls les gros consommateurs (usines, entreprises, etc) en seront doté, et la quasi-totalité des logements en seront dispensés, CQFD.

Venons-en maintenant à la gestion des pics de consommation d’électricité qui, depuis des décennies mais de façon plus criante au fil du temps, mettent à mal le système électrique français en particulier en hiver : dès qu’il fait froid, et en particulier en début de soirée (18h/20h), des millions de chauffages électriques sont allumés et entrainent une consommation dépassant largement les capacités du parc nucléaire, pourtant surdimensionné. La France importe alors d’immenses quantités d’électricité, en particulier depuis l’Allemagne : il est de bon ton de dénoncer les centrales électriques au charbon de ce pays, mais le fait est que ce sont elles qui chauffent la France tous les hivers.

Les compteurs communicants n’ont pas été imaginés spécialement pour aider l’industrie nucléaire à passer ces délicats pics de consommation, d’ailleurs de tels compteurs sont installés dans des pays non nucléarisés comme l’Italie. Toutefois, en France, il est avéré que le clan EDF (EDF SA, RTE, Enedis) attend avec impatience la mise en service des compteurs Linky pour réduire les pics en question : dans un premier temps sur la base du volontariat, les habitants pourront se signaler pour que, par le biais des compteurs Linky, les opérateurs prennent la main sur la consommation en déconnectant certains appareils. Nul besoin d’être devin pour comprendre que, par la suite, chaque logement doté d’un compteur Linky pourra être soumis de force à cette prise de pouvoir.
Par ailleurs, les industriels de l’électricité et de l’automobile (bien aidés par les dirigeants politiques qui leur sont en majorité soumis) entendent relancer leurs activités (en berne) en imposant la mise en place de millions de voitures électriques. Mais ce projet absurde (*) risque lui aussi de se heurter au problème des pics de consommation hivernaux car, en majorité, les automobilistes mettraient leurs batteries à recharger le soir en rentrant du travail, exactement au moment où démarrent les chauffages électriques.

Les compteurs Linky vont permettre aux industriels de repousser ces recharges à plus tard dans la nuit... quitte à ce que votre batterie soit incomplètement chargée le lendemain matin ! Mieux (ou plutôt pire), avant d’être rechargées, les batteries serviront de réserves d’électricité : par l’intermédiaire des Linky, le réseau électrique puisera l’électricité restante dans les batteries des voitures électriques avant de (peut-être) les recharger. Etre doté d’un compteur Linky, qui plus est d’une voiture électrique, reviendra donc à donner un coup de pouce au lobby nucléaire.

L’objet du présent article n’est pas d’expliciter toutes les bonnes raisons de refuser les compteurs communicants, que l’on peut toutefois rappeler sommairement :
- — désastre environnemental et financier : se débarrasser de 81 millions (35 d’électricité, 35 d’eau, 11 de gaz) de compteurs ordinaires en parfait état de marche pour les remplacer, à grands coups de milliards (nos milliards !) par des compteurs d’une durée de vie beaucoup plus courte et qu’il faudra donc remplacer à nouveau quelques années plus tard, etc
- — captations d’innombrables informations sur nos vies : les compteurs communicants sont de véritables bigs brothers qui vont être installés dans nos logements et vont épier nos comportements, à commencer par la présence ou l’absence d’habitants (toutes les 10 minutes, voire de façon encore plus précise).
- — mise en danger de notre santé : des ondes électromagnétiques nocives sont émises par les compteurs communicants, mais aussi par les nombreux appareils qui vont être installés dans les rues de nos communes.

En conclusion, il n’est certes pas nécessaire d’être opposé à l’atome pour refuser les compteurs communicants mais il serait très incohérent de la part d’un antinucléaire (et de façon générale d’un écologiste) de ne pas s’engager contre l’installation des Linky, Gazpar et cie…

Stéphane Lhomme
Article rédigé pour Atomes crochus, la revue d’ "Arrêt du nucléaire" ( http://coordination-adn.fr )

(*) La voiture électrique est une calamité environnementale au même titre que la voiture thermique. Par exemple, la seule fabrication des batteries émet en co2 l’équivalent de l’usage d’une voiture à essence pendant… 10 à 15 ans ( !). Ces batteries sont aussi bourrées de lithium et de graphite dont l’exploitation a des conséquences environnementales et sociales dramatiques (mais il est vrai que cela se passe à des milliers de kilomètres de l’urbain occidental qui se donne bonne conscience en roulant électrique…). Cf http://www.observatoire-du-nucleair...


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jeudi 24 novembre 2016

Le compteur Linky - réunion contradictoire à Saint Sébastien sur Loire



Le 14 octobre, nous du collectif 44ContreLinky étions invités par le Centre socio-culturel de l'Allée Verte. Didier, membre de Santé Solidarité, avait été pressenti, et m'avait demandé de l'accompagner ; le directeur du centre était d'accord. Le président nantais d'UFC-Que Choisir, monsieur Le Borgne, était également présent. Pressenti, ENEDIS n'avait pas donné suite...

La salle était pleine, on n'avait cessé d'ajouter des chaises. ! Nous avons compté très largement cinquante personnes, peut-être quatre-vingts. Le directeur de Que Choisir s'est présenté avec son association, et a indiqué ses buts dans ce cas précis, puis Didier a présenté la sienne et a donné déjà des jalons à la discussion. Tout de suite les questions ont fusé. Sur la santé, sur la pénétration des ondes, sur la confidentialité des données, sur la fiabilité du matériel...

Pour résumer, UFC-Que Choisir défend âprement ses adhérents, avec son arsenal juridique. Tout le juridique, j'oserai dire rien que le juridique. C'est une position très honorable, même si l'on peut rester parfois sur sa faim.

En revanche, on peut dire que nous nous positionnons dans l'esprit de la légitimité des luttes contre les bousilleurs de santé, contre les grands-prêtres de Big Data, contre ce qu'un des participants n'a pas hésité à qualifier de dictature. Il ne faut pas craindre de l'affirmer : pour faire avancer LE VRAI PROGRÈS, il est nécessaire d'en passer par une remise en cause des lois. C'est ce que faisaient les grévistes du XIXe, c'est ce que fit Rosa Parks quand elle refusa de se lever pour laisser un homme blanc s'asseoir à sa place. Les lois, de tous temps, furent les instruments des Plus Forts pour contraindre les plus nombreux.

Le débat se poursuivit ainsi, très animé. Les questions se bousculaient. Monsieur Le Borgne a nié énergiquement la possibilité de déconnecter grâce au CPL  les appareils électriques en fonctionnement dans nos logements. Et puis, vers la fin du "temps réglementaire", le directeur nantais d'ENEDIS, qui était déjà venu à d'autres réunions, s'est levé pour apporter sa bonne parole. Sa façon de procéder a été semble-t-il jugée assez cavalière, à en voir les réactions, d'autant qu'il avait été invité officiellement et n'avait pas donné suite. Il a d'ailleurs indirectement donné tort à monsieur Le Borgne, puisqu'il a confirmé qu'actuellement, même sans LINKY, EDF ou un autre fournisseur pouvait arrêter ou mettre en marche le chauffe-eau en fonction des HP/HC par « CPL ». Ce qui prouve bien que la déconnexion par CPL est possible.

En même temps, on peut se poser la question d'une connivence entre les deux hommes, qui manifestement se connaissaient très bien. J'avais remarqué cet homme en cravate dans la salle, et je savais l'avoir déjà vu, sans pouvoir me le préciser. Monsieur Le Borgne ne pouvait pas ne pas l'avoir remarqué, mais à aucun moment il n'a tenté de l'interpeller, pour lui demander de se joindre aux orateurs (ou suggérer au directeur du centre de le faire).



M. Le Borgne a bien insisté sur le fait qu'on ne pouvait violer un domicile, donc que si notre compteur est dans l'intérieur du logement, on pouvait être tranquille. Position « bizarre » pour un défenseur des usagers. Les locataires d'immeubles ou ceux dont le compteur est en limite de propriété ne sont donc pas à égalité de « droit » par rapport à ce changement de compteur ? Il a admis aussi les « risques sanitaires » des ondes électromagnétiques reconnus pour les crèches....et curieusement pas pour nos logements ??? ni les écoles ???


Le patron local d'ENEDIS a amené des affirmations ex abrupto que, coincés par le temps, nous n'avons pas pu récuser, et c'est dommage car nous avions des arguments précis à donner. Je pense en particulier aux courants porteurs modulés par salves qui circulent dans tout un immeuble, ou un petit quartier, et pour lesquels il est nécessaire par sécurité de s'éloigner des fils du courant de deux mètres - chose fort difficile chez soi, tant ils sont nombreux. Et cela, il n'a pas été possible de le lui rétorquer.

Malgré cette impossibilité à répondre, le temps de la réunion a été un peu bousculé, de ce fait d'une intervention volontairement tardive, et il était plus de vingt-trois heures quand nous nous sommes quittés après la fin de la réunion proprement dite.

L'un dans l'autre, ce fut un bon débat, où se sont manifestées de vraies inquiétudes, comme celle d'un hypersensible qui a apporté son témoignage : le monsieur de Que Choisir n'a pu lui apporter que sa compassion, puisque « la loi oblige à déployer les compteurs ». C'est bien là où l'on touche du doigt les limites de la pertinence des lois ; et la nécessité, oui, la nécessité, de se dresser pour affirmer autre chose ; et pour agir en conséquence malgré certains risques.




Jean-Claude 

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mercredi 23 novembre 2016

Conférence "Champ magnétique et corps humain"

Cette conférence s'est déroulée le 22 novembre dans un amphi de la faculté de médecine, à Nantes. Plus de deux cents personnes s'étaient déplacées, dont une vingtaine de membres du collectif.

La réunion a été inégale. Un vieux monsieur, un scientifique,  est intervenu en dernier, il est venu spécialement de Lannion pour raconter qu'il avait parcouru la France avec une remorque, pour expliquer sur des places publiques ce que sont les ondes électromagnétiques. On ne l'écoutait guère.

Une dame, docteur au CHU à Nantes, a expliqué ses entrevues avec des hyper-électrosensibles, et a raconté la détresse de ces personnes. Il n'y a pas de remède.  Elle suppose que de nombreux facteurs, non significatifs pris séparément, en sont la cause. On aurait aimé l'entendre plus longtemps. Elle a parlé d'autres patients, comme ceux qui sont sensibles aux odeurs, qui ont les mêmes symptômes à la fois divers, et aléatoires, mais tout aussi pénibles.

Il y avait aussi un professeur de Limoges qui fait des expériences diverses sur des cellules, comme sur des souris, comme sur des humains. Elle fait partie de ces "grosses têtes" qui établissent les normes acceptables de façon tellement scientifique que les vraies réactions des humains ne l'intéressent guère, puisqu'elles ne correspondent pas aux normes. On lui a reproché de travailler grâce aux fonds donnés par des industriels, comme Orange ou SFR : elle s'en est défendue en affirmant que ces fonds transitaient par un organisme officiel qui bénéficiait aussi de l'argent de l'État, mais de nombreux présents ont rétorqué que cela ne changeait rien (moi le premier).
Nous avons appris certaines choses cependant. Déjà on nous a décrit les méthodes des scientifiques pour que leurs expériences soient reproductibles par d'autres personnes, ailleurs et  plusieurs fois, pour éviter toute ambiguïté. Selon le professeur, un déclenchant aux maux est l'élévation de température, c'est prouvé, alors que les ondes en tant que telles, selon ses dires, n'ont aucun, non, aucun effet significatif et reproductible. Du coup les normes officielles n'en tiennent pas compte.
Qu'en conclure ? Si les industriels les laissent faire, peut-être les scientifiques trouveront-ils quelque chose, un jour, mais nous n'en sommes pas encore là.

Jean-Claude

mardi 22 novembre 2016

Linky s'en va-t-en guerre, est-ce qu'on en reviendra ?

Le 21 novembre, le Conseil de développement organisait à 18 heures une réunion d'information sur le compteur Linky, cela se passait dans une salle du CCO, le Centre de Communication de l'Ouest, dans la Tour de Bretagne. Nous y étions venus à quatre.

C'est monsieur Duhagon,  responsable régional d'ENEDIS, qui menait l'exposé. A l'aide d'un projecteur il faisait intervenir des schémas de fonctionnement sur un écran.Selon sa vision du monde, tout "le progrès" était magnifique, sans aucun recul semble-t-il. En fait ce Système développe d'énormes choses, et ensuite il tente de les maîtriser en créant de ce fait d'autres problématiques.

C'est ainsi, qu'à la fin je lui ai posé en privé une question tout de même d'importance. D'un côté les ingénieurs veulent maîtriser l'énergie créée et sa quantité, et en même temps ils tentent d'obliger les consommateurs à réguler leur utilisation de l'électricité pour éviter des pics cruciaux. D'un autre côté, la voiture électrique est mise en avant, pour des raisons environnementales, ou du moins c'est présenté ainsi.

Alors, lui demandé-je, si tous les Français rentrent du boulot vers 19 heures, et hop ! mettent la voiture à la charge presque en même temps ? Tout s'écroule. Il a rétorqué que le Linky était justement là pour y remédier, mais je n'ai vraiment pas senti chez lui qu'il possédait la solution, et il me paraissait un peu embarrassé. Il a préféré changer de sujet aussitôt. A-t-il pensé un instant que des solutions multiples pouvaient être trouvées ? Rapprocher le travail du domicile, rendre plus adéquats les transports en commun, ce serait je pense plus bénéfique pour tout le monde. Mais difficile à faire penser cela à des personnes qui ne se déplacent qu'avec leur voiture personnelle (ou de fonction).


Mêmes réponses fuyantes, quand était soulevé le cas d'appareils se détraquant dès le lendemain de l'arrivée du compteur. "Oh mais ce ne sont que de simples coupures de courant !" même si on parle de machines vraiment cassées et hors service. 

Je n'ai obtenu qu'une réponse qui pour moi était bénéfique : même avec des relevés automatiques tous les jours (ou toutes les 2 secondes, mais je n'ai pas eu le temps de l'aborder), on peut continuer à avoir des prélèvements fixes mensualisés. Je comprends que d'autres préfèrent régler la consommation réelle.

D'autres questions ont été abordées, je demande aux autres présents d'apporter leur contribution pour compléter mes propos. Mais aussi, beaucoup d'autres questions en sont restées là, faute de temps.
JC

dimanche 20 novembre 2016

Compteurs connectés, caractéristiques, arguments, recours

 P R E M I  E R S . R E C O U R S

 Dans ce dossier ZIP sont incluses des lettres-types à adresser à votre Maire, à la présidence de votre communauté de communes, et à ENEDIS Pays de Loire, ainsi qu'une lettre au président de la République. C'est bien entendu adaptable aux autres régions, en changeant les noms et les adresses des interlocuteurs. Ces lettres sont à envoyer avec accusé de réception. Ne pas oublier, c'est préférable, d'aller chercher préalablement des liasses pour accusés de réception. Le numéro de celui-ci sera porté dans la lettre elle-même.
http://ti1ca.com/s63nqea3-premiere-action-contre-Linky-et-Gazpar-premiere-action-contre-Linky-et-Gazpar.zip.html



S U I T E . D A N S . L E S . R E C O U R S

Quand vous recevrez des lettres en retour - et il y en aura sans aucun doute - vous pourrez passer à la phase suivante.  Ce sera particulièrement utile, si votre compteur est dans un boîtier extérieur accessible depuis la rue, ou s'il est dans une armoire de palier, dans un immeuble.  Il s'agira, via un huissier des Hauts de Seine, d'assigner A NE PAS FAIRE le siège d'ENEDIS à Courbevoie. Il est recommandé de s'entendre avec le cabinet au préalable, par exemple avec celui-ci :
SELARL Griffon-Waret
26, rue du Docteur Roux BP 83
92704 COLOMBES CEDEX
tél : 01 42 42 66 35


Vous pouvez alors télécharger les lettres suivantes, zippées également, avec le dossier à transmettre :
 http://ti1ca.com/7luzxe4u-suite-action-contre-Linky-et-Gazpar-suite-action-contre-Linky-et-Gazpar.zip.html

Vous complétez le dossier de vingt pages, sur la première et la dernière page, avec toutes vos coordonnées personnelles et celles du compteur à relever sur une facture, les démarches que vous avez faites avec les dates, les retours par lettres ou verbaux de vos correspondants ENEDIS ou sous-traitants. Ne pas oublier de remettre l'adresse où est sis votre compteur à la dernière page. Ne rien enlever, ne rien modifier d'autre, l'action serait moins efficace.

Vous signez, paraphez le cas échéant, et vous envoyez en DEUX exemplaires (avec accusé de réception) le dossier à l'huissier, avec  votre lettre d'accompagnement, la photocopie recto-verso de votre pièce d'identité, et un chèque du montant convenu (60 euros chacun si vous êtes plusieurs (au moins dix) en même temps à faire la démarche).

L'huissier se présentera au siège d'ENEDIS, exécutera l'assignation A NE PAS FAIRE, et en retour il vous renverra le second exemplaire du dossier, sur lequel (c'est un arrangement avec le cabinet Griffon-Waret) il apposera son tampon officiel sur la première et la dernière pages. Cela indiquera qu'il s'agit bien du document transmis à la direction d'ENEDIS.

Vous en ferez des photocopies, pour l'une elle partira vers votre maire toujours en accusé de réception avec la lettre-type correspondante, et de préférence dans une enveloppe à fenêtre pour qu'il ne puisse pas arguer que l'enveloppe est vide. Vous avez la lettre type d'envoi.

Un autre exemplaire sera confié, en cas d'incendie, à un proche habitant une autre adresse.

Un autre encore sera affiché près du compteur.

Vous garderez l'original précieusement avec une autre copie éventuelle, celle-ci sera brandie si quelqu'un se présente chez vous de la part d'ENEDIS ou des autorités.


N E . P A S . S E . L A I S S E R . D E M O N T E R . P A R  . L E S . P O S E U R S . E T .  L E U R S . A C C O M P A G N A N T S . E V E N T U E L S

Vous manquez d'arguments ? Nous vous avons préparé un autre ZIP, comportant nos deux principaux tracts, recto-verso, une affichette de taille A5 à déposer près des écoles par exemple, mais de toute façon dans des lieux d'affichage autorisé (important) , ainsi que notre argumentaire plus étoffé (8 pages) et un explicatif des appareils (24 pages très aérées, en format paysage pour permettre d'en faire une plaquette)
http://ti1ca.com/yyzfyhy9-caracteristiques-et-argumentaire-caracteristiques-et-argumentaire.zip.html

Rappel des adresses auxquelles se référer (c'est le verso de notre second tract)





Vous noterez en particulier que, si vous êtes un élu, conseiller municipal, maire, ou que vous envisagez de sensibiliser des élus, le site de Stéphane Lhomme lui-même élu, propose un choix de résolutions-types, d'arrêtés.

et nous ne saurons trop remercier Madame Annie Lobé, pour ses très précieux conseils.

pour le  collectif,
JC

vendredi 18 novembre 2016

Les compteurs connectés


L E S . C O M P T E U R S . C O N N E C T É S

L I N K Y



1. un Microprocesseur ARM avec une EEPROM flash de 2 Mo


2. un Afficheur LCD rétroéclairé capable d’afficher seize caractères sur trois lignes. Éteint habituellement,  et ne s’active que sur pression d’une des deux touches.

3. un Contrôleur de mesure de la tension (volts) et du courant (ampères), des puissances actives (watts), réactives (VAR) et apparentes (VA), la fréquence du secteur et contrôle la LED clignotante (en fonction de la puissance consommée) située en façade. Sa précision de 0,1 % reste dans les faits limitée par celle du shunt (voir ci-dessous)

4. un Bornier de raccordement : deux bornes d’entrée et deux bornes de sortie pour la phase et le neutre. Elles peuvent supporter 90 A maximum et un cache plombé interdit les manipulations.


5. une Sortie TIC : la télé-information client (TIC) renvoie un flux de données série toutes les deux secondes qui contient les principales mesures effectuées. Des Émetteurs Radio Linky (ERL) optionnels pourront s’y connecter pour relayer ces informations à un afficheur déporté selon le protocole  Zigbee.


6. une Détection d’ouverture : un micro-switch détecte immédiatement l’ouverture du cache-borne plombé et pourra avertir instantanément ERDF en cas de tentative de fraude.


7. une Alimentation pour fournir l’énergie basse tension aux composants internes (moins de 2 watts), ce Linky utilise une puce qui agit comme une micro-alimentation à découpage. Son efficacité ne dépasse pas les 65 %, mais vu les très faibles puissances en jeu, cela reste acceptable.


8. un Contrôleur CPL - La gestion du courant porteur à la norme CPL G3 de ce compteur est réalisée par deux composants. L'un qui intègre un processeur de traitement à 90 MHz, 256 Ko de flash, 100 Ko de RAM et la gestion de clés de sécurité 128-bit. Un autre amplifie le signal CPL reçu et émis afin de les transmettre au SoC CPL d’un côté, au réseau électrique 230 V (par le biais d’un transformateur) de l’autre.



1. un Organe de coupure (disjoncteur interne constitué par un relais électromécanique de forte puissance spécifié à 100 ampères).

2. un Shunt (micro-résistance). La tension mesurée à ses bornes est proportionnelle au courant qui y circule.

3. une Pile : la présence d’une pile bouton CR2032 soudée dans un appareil censé durer au moins vingt ans pose question. Son but est d’alimenter l’horloge interne en cas de coupure.

4. une Varistance : c'est un minimum de protection pour un compteur. Elle est spécifiée à 460 volts et 8 000 ampères. Inconvénients : avec les utilisations (surtensions) elle vieillit et son courant de fuite augmente ; d'autre part elle est 1000 fois moins rapide qu'une diode à effet Zener qui dure bien plus longtemps. En revanche celle-ci est plus chère. Ces caractéristiques font que le compteur a une durée de vie assez brève.


L'émission de CPL

1. Le CPL G1 est celui mis en place pour aller plus vite, sur les premiers compteurs posés : il fonctionne entre 2 et 100 MHz, supporte 1 gigabit/s, mais sa portée n'excède pas 10 mètres.

2. Le CPL G3 équipe les nouveaux compteurs à partir de 2017. Il utilise la gamme (en France) 60 à 90 KHz, et ne peut supporter qu'un débit de 1 Ko/s, ce qui est très peu. En revanche (on rit avec ceux qui assurent que le flux ne va que du compteur au concentrateur) sa portée de transport de données avoisine plusieurs kilomètres. Tout votre quartier « saura » que vous avez allumé la télé. On peut penser qu'avec le passage au CPL G5 ce sera à la fois plus « arrosant » et avec un débit plus important. Tant pis pour les hypersensibles.


Pour différents usages, dont nous ne savons pas encore tout, un module sera ajouté par un sous-traitant APRÈS la pose des Linky, sans doute même sans que l'usager ne le sache : il ne sera « au courant » que si le technicien poseur lui remet une mini-zapette permettant de déclencher l'envoi de données en temps réel sur par exemple une tablette spécifique, sur les mêmes fréquences que les téléphones portables (soit 2,4 ou 2,5 MHz).

Ce module a déjà sa place et son branchement sur 3 broches sous le boîtier du Linky. La possibilité pour « l'usager » de connaître ses données instantanément, implique naturellement que sa « courbe de charge » complète est à disposition. Il suffit d'en stocker les caractéristiques dans une mémoire relativement faible, qui se videra à chaque envoi des données à ENEDIS : cela explique que, sans penser à mal, les ingénieurs puissent vous expliquer cette courbe. Si l'utilisateur peut la visionner, EDF à Paris peut le faire tout aussi bien, avec un certain décalage : 24 heures environ si « le relevé » intervient effectivement une fois par nuit, bien moins si l'utilisateur ou l'opérateur veut quelque chose de plus rapide.

Rappelons que le module est payant, et qu'il sera probablement couplé avec des offres commerciales diverses. Il sera possible de moduler les tarifs selon les heures (contrats personnalisés). On pourra aussi déclencher des appareils avec la zapette. Il y aura aussi une touche d'effacement des données contenues dans le compteur, par exemple si vous allez déménager et que vous ne voulez pas laisser vos courbes de charge derrière vous (de toute façon EDF les aura déjà). Pour le moment, l'opérateur ne dit rien de tout cela. N'est-il pas AVANT TOUT opérateur de BIG DATA, selon les propos de son patron Philippe Monloubou ? 


G A Z P A R

Qu'est-ce que le Gazpar ?

C'est un simple compteur classique de gaz. Il lui est ajouté une enceinte de plastique jaune qui contient un capteur acceptant les impulsions mécaniques du compteur. Ce capteur transmet ses données à un émetteur interne qui se déclenchera au départ deux fois par jour, pendant plusieurs secondes, sur la fréquence 2,5 GHz (la même que dans les fours à micro-ondes) afin de transmettre l'index. Celui-ci continue à être visible sur le même afficheur mécanique qu'auparavant. A noter qu'une autre source de renseignement assure que le transfert du compteur au concentrateur se ferait sur 169 MHz, la réémission vers ENGIE étant bien de 2,5 GHz. L'émission sera dirigée vers des antennes-concentrateurs situées sur des points hauts (sommets d'immeubles, châteaux d'eau, voire clochers...) situés souvent à 5 Km du compteur. Ce système assure bien entendu une émission électromagnétique supplémentaire préjudiciable aux EHS (électrohypersensibles).

A part le risque de piratage, toujours possible, et celui moins crucial que pour l'électricité de la discrétion, subsiste un vrai danger, celui des explosions. Le compteur est toujours placé dans un local exigu, ou un boîtier externe, ce qui constitue ce qu'on appelle un risque ATEX 1 (atmosphère explosive potentiellement). Il est couplé avec un émetteur d'ondes en MHz, ou en GHz (c'est pire) qui nécessite une source électrique. C'est semble-t-il une pile qui assure l'apport électrique. Combien de temps durera cette pile dans les faits ? On doit penser en particulier aux boîtiers externes soumis au soleil, à la pluie, au gel. S'il faut changer la pile, l'étanchéité du boîtier émetteur pourrait bien en souffrir, le risque également.



L E .  C O M P T E U R .  D ' E A U



Il en existe apparemment de multiples modèles. Certains, relativement récents, sont des compteurs « compatibles » auxquels un module est ajouté au moment de la mise en phase « intelligente » (beurk), d'autres sont carrément de nouveaux compteurs avec l'émetteur intégré. Les fréquences qu'il est envisagé d'utiliser sont relativement connues, 169 MHz (VHF), 433 ou 868 MHz (UHF) semble-t-il, sauf nouvelles données. Les réémetteurs-concentrateurs seront relativement peu nombreux, donc les émetteurs des compteurs devront avoir une puissance suffisante afin de joindre le transmetteur : cela implique une puissance de nuisance assez forte également comme l'ont déjà noté à leurs dépens des « heureux » bénéficiaires de ce mode de transmission de l'information aquatique. L'électro-hypersensibilité va, par effet de seuil, toucher de plus en plus de personnes.

Caractéristiques communes de tous ces compteurs

Tous vont influer sur les électro-hypersensibles, comme l'ont déjà démontré des témoignages directs - mais les auteurs souhaitent l'anonymat.

Ils vont apporter la facturation directe imposée, quand certaines personnes préfèrent les abonnements à montant fixe. C'est après tout leur droit.

Ils vont collecter de nombreuses données, pas forcément toutes pertinentes certes, et seront le prétexte à beaucoup d'offres commerciales diverses et intrusives.


Souvenez-vous, vous-mêmes vous pouvez dire non !

Souvenez-vous, vos communes peuvent le plus souvent dire non au Linky, car même si elles l'ignorent, et même si elles ont concédé à des syndicats les droits d'exploitation, elles RESTENT le plus souvent les propriétaires de vos compteurs. 

Souvenez-vous, pour installer leurs antennes concentrateurs sur des points hauts, immeubles, châteaux d'eau, clochers, ceux qui déploient les Gazpar et les compteurs d'eau ont besoin de l'autorisation des communes, qui peut leur être refusée.


Vous vous sentez concerné ? Rejoignez notre collectif, ou d'autres collectifs et associations en France.

44contrelinky.blogspot.fr

(pour nous contacter : 44contrelinky@gmail.com)