jeudi 29 décembre 2016

L'opération GAZPAR commence - comment dire non

A son tour le distributeur ENGIE démarre la mise en place, partout, de onze millions de compteurs de gaz pour remplacer les compteurs actuels, le plus souvent en parfait état de marche.

Sur Nantes Métropole, dès les 30 et 31 octobre, notre collectif a adressé un courriel à tous les maires du département afin de les prévenir sur les dangers du Gazpar, et de leur rappeler que ce sont eux qui ont le pouvoir d'en empêcher simplement l'essaimage, par l'interdiction d'utiliser les points hauts, châteaux d'eau, immeubles élevés, clochers... pour l'érection de réémetteurs. Nous ne pouvons en faire plus à leur place.




Désormais, ce sera à chacun, individuellement, de notifier son refus par accusé de réception, à la fois à Nantes-Métropole, et éventuellement en copie à son propre maire. Après tout, il est déjà prévenu.

Même chose bien entendu à GRDF régional et national, puisque grâce à nos amis de Niort nous avons désormais l'adresse postale de la cellule de coordination nationale pour la mise en place du Gazpar.

Les lettres-types que nous avons proposées sont incluses dans ce fichier ZIP à télécharger.

http://ti1ca.com/ygbzehwf-lettres-types-contre-GAZPAR-lettres-types-contre-GAZPAR.zip.html


Continuons : à ce jour, le nombre de communes qui ont pris des mesures se monte à 308.

Pour le collectif,

Jean-Claude

vendredi 16 décembre 2016

Le Linky satisfait-il aux normes ? En tout cas les EHS souffrent

Une étude a été faite sur des personnes qui avaient un compteur connecté, parmi « les pionniers ».  Ils recevaient leurs informations de consommation pointues (les mêmes que peut décortiquer le fournisseur, évidemment) : effectivement au départ on remarque une baisse, parce que les gens font plus attention, sans forcément avoir le nez sur les indications du compteur ; le mois suivant c'est moins marquant ; déjà au bout de 3 ou 4 mois la consommation moyenne revient au moins à ce qu'elle était avant l'arrivée du compteur. Encore un argument précis et vérifié que ces appareils de mesure "nouveaux", "modernes" n'apportent rien, absolument rien au consommateur : rien qu'une hausse des consommations mécanique. D'une part ces compteurs font payer les pertes magnétiques dont les compteurs anciens ne tenaient pas compte (entre 15 et 30% de plus, tout de même, le fameux facteur delta), et ensuite même si ce n'est pas énorme, ces compteurs plus sophistiqués utilisent du courant pour fonctionner, ce qui appuie encore sur le portefeuille.

Nous nous permettons incidemment de nous poser une question. Il existe sur le Net le document complet (102 pages) écrit par la Commission de Bruxelles pour harmoniser la métrologie, en particulier des instruments de mesure de flux électriques.













Or, malgré des recherches assez longues, il n'a pas été possible de trouver si et quand le Linky a satisfait aux normes européennes (le fameux label CE). Cela pourrait paraître inquiétant. On aurait pu penser que "les autorités" françaises et les opérateurs se seraient targués de bien avoir le label, mais non.


Bien entendu, on n'a encore rien vu, car l'arrivée des modules supplémentaires ERL va apporter des nuisances supplémentaires également (ondes, consommation, intrusion plus pointue, risques plus élevés de piratage....)

Mais pour le moment on en sait le moins possible de ces petits ajouts, dont Philippe Monloubou, président d'Enedis, disait sans les nommer que nous en étions au tout début du BIG DATA. On a l'impression que pour lui, et sans doute pour les ingénieurs de sa boîte, c'est un beau jouet avec lequel ou fait joujou tout-à-fait comme le gamin qui reçoit une voiture télécommandée. Seul ennui, ces bricolages induisent des nuisances multiples, dont les ennuis graves de santé ne sont pas le moindre inconvénient. Il est assez remarquable de recevoir des témoignages de personnes pour qui l'arrivée des compteurs connectés les a fait basculer immédiatement dans l'électro-hypersensibilité par effet de seuil.


Malheureusement il paraît assez clair que les opérateurs de distribution, les chercheurs confinés dans leurs laboratoires et coupés de la vie réelle (on a pu le constater récemment au cours d'une conférence à Nantes), les personnalités politiques connues, et même certaines associations de défense des consommateurs, n'en ont rien à faire.

C'est pourquoi il a été proposé à tous les citoyens se sentant concernés en France et pouvant le faire, de fermer le disjoncteur général de leur logement tous les samedi de 14 heures à 14 heures 30 jusqu'en mars inclus. Ce rappel répété qu'au bout des fils, il y a des citoyens à l'écoute, devrait finir par ébranler ce monolithe des industriels imbus de leur puissance face à la piétaille.

jeudi 15 décembre 2016

Une forme de lutte imparable ! Mettons-nous y tous !

Bonjour à tous !  Toujours la lutte pacifique mais déterminée.

Après les différentes réunions pour organiser la lutte contre les installations agressives des compteurs linky chez les particuliers,  les différents collectifs et autres associations de nombreux départements français ont décidé de créer un mouvement de protestation........

en invitant les particuliers à appuyer  sur le bouton de leur disjoncteur........

à partir de samedi prochain   de 14h à 14h30.........

et ce, tout les samedi du mois de décembre, janvier , février et mars ....

...........ceux qui veulent y participer, sont les bienvenus !


Faites passer à d'autres associations ou collectifs que vous connaissez ! 

Bon courage !

Jean-Claude

mercredi 14 décembre 2016

LINKY : Que choisir se saborde-t-il ? (Stéphane Lhomme)

Linky : l’UFC-Que choisir a
organisé sa propre corruption
et trahi les consommateurs




C’était un mystère depuis des mois : tout en reconnaissant que les compteurs communicants Linky n’allaient pas permettre aux usagers de faire des économies et, au contraire, augmenter les factures pour beaucoup d’entre eux, les dirigeants de l’UFC-Que choisir n’en tiraient jamais la seule conclusion possible pour une association de consommateurs, à savoir contester le déploiement de ces compteurs.

Dans un premier temps pourtant, dans un article publié le 2 décembre 2015 (1) sous la plume d’Élisabeth Chesnais, explicitement titré « Linky : l’intérêt des consommateurs à la trappe », l’UFC ne mâchait pas ses mots à l’encontre du programme d’Enedis (ex-ErDF) :

« Linky va alourdir la facture d’électricité des ménages. D’abord parce que même s’il n’apparaît pas en tant que tel et qu’ERDF assure pouvoir le financer par des gains de productivité, son coût pourrait finalement y être intégré via le tarif d’acheminement de l’électricité. Surtout parce que d’après une étude menée par l’UFC-Que Choisir sur un panel de consommateurs, 37 % des ménages consomment au-delà de leur puissance d’abonnement. Les compteurs actuels supportent ces dépassements ponctuels sans disjoncter, Linky pas toujours. De nombreux usagers pourraient avoir à souscrire à une puissance plus élevée, donc à un abonnement plus cher ! »

Mais, contrairement à certaines de ses associations locales, la direction de l’UFC Que choisir a rapidement « oublié » de s’opposer au programme Linky et, pire, est étrangement venue au secours d’Enedis, confrontée à une vague de refus.

C’est ainsi que le dénommé Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie-environnement à l’UFC, a été dépêché dans les médias pour y prendre la place des vrais opposants et prétendre que « refuser la pose de Linky c’est courir le risque de voir son électricité coupée ». Cette menace, avancée par exemple sur France inter (2), dans Le Monde (3) et à de nombreuses autres reprises, est tout à fait contestable mais, quand bien même serait-elle exacte, elle aurait dû susciter la fureur de l’UFC.

Bien au contraire : obéissant probablement à des consignes, Élisabeth Chesnais a opéré un incroyable retournement par rapport à son article de décembre 2015. Le 2 mars 2016, elle assure (4) que « le client ne peut pas s’opposer à l’installation du nouveau compteur » et que « le refus du conseil municipal (…) n’a pas de valeur juridique. ». Le 6 octobre 2016, elle brandit la menace : « Un refus à vos risques et périls » (5), pour le plus grand plaisir d’Enedis.

Mais aujourd’hui, le mystère n’en est plus un : c’est pour ses propres intérêts financiers, et non ceux des consommateurs, que la direction de l’UFC Que Choisir fait le jeu du compteur Linky. Tout est parti de l’opération « Energie moins chère ensemble » (6) lancée par l’UFC en juin 2016 : il s’agit de sélectionner un fournisseur d’électricité (ainsi que de gaz) s’engageant à offrir un tarif avantageux aux consommateurs qui participent à l’opération de l’UFC.

Le lauréat, annoncé fin septembre, est le fournisseur belge Lampiris. Jusque là, rien à dire. Mais, en lisant attentivement les conditions de vente (7), on s’aperçoit (article 20) que les membres de l’UFC bénéficient d’un tarif préférentiel, ce qui pousse bien entendu les consommateurs à adhérer à l’association.

Et, annexées au Conditions générales de vente de Lampiris, on trouve les Dispositions générales imposées par Enedis, parmi lesquelles on peut lire que « Le client s’engage à (…) garantir le libre accès d’ENEDIS aux dispositifs de comptage », c'est-à-dire aux compteurs.

Or, il est fondamental de savoir que, en France, plus de la moitié des compteurs d’électricité sont situés dans les logements, et qu’il s’agit d’un des biais les plus efficaces pour refuser le compteur Linky : qu’il soit propriétaire ou locataire, l’habitant a parfaitement le droit de refuser à Enedis l’accès à son logement et donc la pose du compteur Linky.

Tout s’explique : pour être en cohérence avec sa propre mission de défense des consommateurs, il fallait que l’UFC appelle à refuser la pose du compteur Linky, se mettant alors en contradiction avec les dispositions générales d’Enedis. Il aurait alors été impossible de mener à bien l’opération « Energie moins chère ensemble »… qui permet de toute évidence à l’UFC de gagner de nombreux adhérents.

La direction de l’UFC Que choisir semble donc avoir organisé un nouveau genre de corruption, dans lequel c’est le corrupteur qui est démarché et choisi par le corrompu, en l’occurrence l’UFC, qui trahit au passage ses propres missions et, qui plus est, nuit au combat légitime des citoyens qui refusent le compteur Linky.

Ce mouvement de refus continue bien heureusement à s’amplifier malgré la désinformation orchestrée par Enedis et ses alliés comme la direction de l’UFC-Que Choisir. Des collectifs Stop-Linky naissent partout en France et, au moment où nous écrivons, plus de 300 communes ont refusé le déploiement des compteurs communicants…



Stéphane Lhomme









(7) http://refus.linky.gazpar.free.fr/ENEDIS-LAMPIRIS-UFC-1er-10-2016.pdf

dimanche 11 décembre 2016

Les compteurs "branchés" risquent de nous débrancher

Les compteurs connectés ? Quelle joie ! Merci à madame Commission, l'européenne autoproclamée qui ne nous veut que du bien. C'est d'elle que viennent directives et obligations, sous la poussée du Conseil européen formé des ministres concernés appartenant aux vingt-huit gouvernements "connectés".

Certes, le principe de précaution est largement mis en avant, bien que l'un des candidats français à la relève de mai prochain (celui qui, selon les prescripteurs, aurait le plus de chances) nous "promette" de ne plus en tenir compte parce que cela gêne les industriels. On les comprend, les normes, cela leur coûte cher. 

En revanche, ces mêmes industriels veulent tout savoir de nous, d'où l'idée de ces compteurs, d'électricité, de gaz, d'eau froide, d'eau chaude pour ceux qui en bénéficient : ainsi toute "consommation" se voit, s'enregistre, se mesure. Des malins affirment même être en mesure, au vu de la courbe de charge de votre compteur électrique, celle que recevra EDF (et les autres fournisseurs d'électricité, voire quelques hackers farfelus ou pervers), de déterminer si vous avez allumé votre télévision, et même, plus pointu encore, quelle chaîne vous avez visionnée. Ou encore si vous avez eu une petite faim ou autre chose la nuit.

Bien entendu, ces compteurs nous font abondamment "bénéficier" de leurs envois de données, sous formes d'ondes diverses, variées, tous les jours et le plus souvent possible dans la journée.  Pour l'eau ce sera en permanence "pour détecter les fuites", cela permettra aussi de savoir si votre lave-linge a été mis en route à deux heures du matin, ou si un aliment avarié vous a causé des séjours répétés sur le Trône de Fer. N'est-ce pas un peu insidieux ?

Donc des ondes, plus des ondes, plus encore des ondes, surtout quand les modules ERL seront ajoutés aux compteurs Linky pour en décupler les possibilités de contrôle, et de manœuvre des appareils du logement. Pour rappel, le CPL du Linky va voyager chez vous, et via le réseau chez vos voisins (il n'y a pas de filtre pour l'éviter, dans les compteurs). Cela créera peut-être même de jolies interférences avec des harmoniques très supérieures en fréquence et en intensité au 75 KHz initial (déjà dangereux par ses pulsations même si le niveau paraît faible).




Ce sera tous les jours, pendant des années, des dizaines d'années : dur pour les plus jeunes, qui auront vécu avec cela en permanence, en plus de tout le reste. Si des cancers, des leucémies, ou d'autres syndromes comme la démence précoce, l'épilepsie, surviennent, ce sera dans des années, et pratiquement improuvable. On peut le constater déjà pour l'amiante, ce sera plus difficile encore.

Nous avons regroupé dans un fichier ZIP un certain nombre d'articles divers, donnant des explications, ou des commentaires sur le lien entre ces compteurs et les ondes EM en général, et notre santé.


Bonne lecture !

Jean-Claude

samedi 10 décembre 2016

Bouguenais : à propos des compteurs Linky et autres, les citoyens opposants sont de plus en plus nombreux

Ce vendredi 9 décembre 2016, à la salle de la Grande Ouche à Bouguenais (44340), les citoyens étaient invités à venir débattre à propos du compteur Linky, de son compère Gazpar et du petit frère à l'eau. Six membres du collectif s'y étaient rendus.

Comme récemment à Saint Sébastien, il a fallu ajouter des chaises, car plus de soixante-dix personnes s'étaient déplacées. Des personnes de tous âges. Les questions ont longuement fusé. Le meneur de débat fut très efficace à donner la parole malgré les nombreuses mains levées.

Le consensus fut très fort à dénoncer les nuisances déjà constatées, seul un jeune homme, tout aussi critique sur le reste, a contesté les nuisances du CPL probablement parce que celui qu'utilise le Linky est bien plus envahissant que les CPL utilisés par la domotique et ceux qui déclenchent les heures creuses ou pleines des ballons d'eau chaude. On n'a pas pu exactement déterminer ces différences d'interprétation, vu le nombre d'interventions.

La réunion avait été programmée pour un bon jour : on venait d'apprendre qu'un tribunal a donné raison à un électro-hypersensible, au point d'ordonner la repose d'un ancien compteur, et d'interdire dans les voisinages d'autres compteurs connectés. Souhaitons que ce jugement fasse jurisprudence. Une autre nouvelle faisait état d'une effraction caractérisée, une porte de maison forcée par le poseur. Même s'il a tenté de calmer le jeu, ENEDIS n'en sort pas grandi.

Une pétition a été lancée à l'issue des débats. Souhaitons-lui une bonne efficacité face à l'attitude rigide de Nantes-Métropole. Nous rappelons que monsieur Monloubou, le PDG d'ENEDIS, a bien précisé devant une commission parlementaire que oui, on peut refuser le compteur. Ce qui démonte les tentatives d'intimidation, voire les menaces de certains poseur zélés.





Merci aux autres participants qui le désirent de donner en commentaire leur version de la réunion. Il suffit de signer de son prénom le texte envoyé sous forme anonyme.

Jean-Claude

mercredi 7 décembre 2016

LINKY : Une rencontre à Bouguenais pour faire le point

Nous avons reçu cet avis, et bien sûr nous encourageons tous ceux qui le peuvent à y aller, vendredi soir à Bouguenais (44340).





Nous sommes déjà plusieurs qui allons nous y rendre. Le but est de créer un vrai débat avec beaucoup de questions "inhabituelles".

A vendredi !


jeudi 1 décembre 2016

LINKY : la colère monte (collectif du Tarn)



La véritable action contre les nouveaux compteurs d'électricité communicants Linky est maintenant sur le terrain, parallèlement au « terrain juridique » qui se fait jour. L'opposition grandit à mesure que les compteurs sont installés à un rythme effréné : une course contre la montre est désormais engagée...


La bataille fait rage contre les compteurs Linky et nombreux sont les incidents qui émaillent leur déploiement depuis maintenant dix mois. En effet, chaque maire, voire chaque institution, a pour consigne de s'effacer devant ce déploiement à marches forcées et de laisser les Français se débrouiller sur le terrain.

Combien de temps encore les maires – derniers remparts sur le terrain – resteront-ils sourds au profond mécontentement de leurs administrés ? Comment accepter encore la pose, beaucoup plus silencieuse celle-ci, des compteurs d'eau communicants avec des micro-antennes de 800 MHz posées tous les trois lampadaires par Véolia ?


Incidents : on ne les compte plus.

Les nombreuses associations et collectifs qui comptent en leur sein une personne dédiée à la veille Internet, qui « arrose » d'informations les réseaux, sauront vous le dire, s'indignant sans se lasser.

Pour ne parler que de ce qui est sûr et vérifié, il y a l'île de Ré où il est relayé dans la presse locale le cas de cet habitant blessé par des poseurs excédés, eux aussi, par toutes ces multiples formes de résistance.

Ces habitants de Gaillac, dans le Tarn, qui confisquent les outils des poseurs, voire crèvent les pneus des camionnettes, ce qui amène Enedi (ex-ErDF) à « préconiser » l'enlèvement du marquage « Partenaires Linky » sur celles-ci.

Mais Enedis pourra vous dire qu'aucun ordre dans ce sens n'a été donné, ce qui est certainement vrai puisqu'il ne s'agit que d'une « préconisation », nuance.

C'est également dans la nuance que fait Enedis sur le terrain quand elle préconise encore de poser le compteur en l'absence des habitants pour les compteurs accessibles. « Nous n'insistons pas si vous refusez », dit-elle encore par la voix des poseurs sous-traitants. C'est également dans la nuance quand les plateformes téléphoniques vous indiquent – pour les compteurs intérieurs surtout – que vous risquez des sanctions financières en cas de refus, alors que rien n'est prévu ni dans les textes, ni dans les tarifs d'Enedis.

Qu'est-ce qui autorise Enedis à agir en sous-main, laissant les sous-traitants en première ligne ? Certainement la surprise de la contestation qu'elle n'a pas appréhendée.

Ainsi, plus aucun intervenant Enedis ne paraît en réunion publique et la communication sur Linky n'est axée que vers les maires et leurs conseillers municipaux. La rupture avec les usagers est consommée, le dialogue impossible, et c'est pourtant l'origine du problème : qui connaît le Linky ?


Un laisser-passer qui renforce le nombre des opposants

En choisissant de ne communiquer physiquement qu'avec les maires, Enedis annonce son mépris mais aussi sa peur de la contestation sur le terrain. Et la contestation n'en sort que plus renforcée :

— Pour les quelques maires qui s'engagent par conviction à demander au moins un moratoire afin d'y voir plus clair. Ces maires-là doivent ressentir le mépris d'Enedis pour leur fonction. En effet les présentations sur écran orientées uniquement sur les avantages de ce compteur, mais aussi les invitations au meilleur restaurant de la ville, ont dû éveiller leur sens de la démocratie ici bafouée.

— Pour les habitants des villes et villages où agissent d'abord des personnes se regroupant souvent en simples collectifs, puis les habitants isolés sidérés de recevoir une lettre de changement de compteur quelques jours avant alors qu'ils n'en ont jamais rien su.


Après la panique, la résignation, quand les poseurs arrivent. La boucle est finalement bouclée et le maire n'a plus qu'à attendre que le calme revienne...


Les opposants sur le terrain

Qui sont ces gens ? De gauche comme de droite avec une légère majorité de femmes. D'abord des plus de 50 ans qui ont connu une vie moins sophistiquée, puis très rapidement des couples avec enfants, des moins de 30 ans, plus intéressés par le concept de l'union de personnes si différentes que par la contestation elle-même mais reprenant à leur compte le vieux diction « il n'y a pas de fumée sans feu ».

Ainsi toutes les strates de la société y sont représentées, et c'est ce qui étonne les pro-Linky, lors des nombreuses réunions à travers la France, qui croyaient n'y croiser que des jeunes et vieux « babas cool gauchisants ».

Placés au pied du mur, les opposants s'organisent de plus en plus pour ne pas avoir à vivre dans la peur de l'attente. On voit alors apparaître des professions dites intermédiaires comme des professions libérales, des professionnels de la santé, des artisans et des commerçants, qui augmentent alors le niveau d'implication dans l'organisation avec des retraités tous disposés depuis le début à aider.

Et c'est alors l'effet inverse de celui recherché qui va se produire au fur et à mesure des poses de compteurs : une élévation du niveau de l'opposition et, puisque l'on touche à la démocratie, une orientation juridique du débat. Mais avant tout, et conséquence directe d'une meilleure organisation, un nombre suffisamment élevé d'opposants dans chaque ville et village pour donner au moins matière à réflexion à chacun de leurs maires.


Dernier rempart, les maires ont un rôle à jouer

La politique d'Enedis visant à ne communiquer que « par omission » auprès du grand public, couplée au travail de l'ensemble des pro-Linky, pourrait mener à une opposition sans cesse renforcée par le rythme effréné des poses de compteurs.

Toutes les parties s'obligent ainsi à une sorte de course contre la montre, qui pourrait dégénérer et mettre en cause le manque de clarté d'Enedis. Les maires, dernier rempart, ont un rôle d'arbitre à jouer.


Les autres compteurs communicants

Il existe trois autres types de compteurs dits « communicants » :

– les compteurs de gaz Gazpar, dont les opposants au Linky surveillent l'arrivée ;

– les compteurs d'eau avec télérelève en pied d'immeuble, qui préservent l'emploi et la santé (ils n'émettent qu'à la demande du téléreleveur) et qui sont aujourd'hui installés dans le Tarne à Lescure d'Albigeois et à Albi ;

– les compteurs d'eau à télérelève à distance (par ondes hertziennes), installés dans le Tarn à Terssace et Saliès par exemple, dont le déploiement dans les communes n'est pas annoncé et, parfois même, dans le cas d'une gestion privatisée de l'eau, est ignoré du maire qui ne l'apprend qu'une fois la pose commencée ; il est alors indispensable de refuser cette pose « sauvage », ce qui est d'autant plus facile que les compteurs d'eau sont installés à l'intérieur des propriétés.


Pour les compteurs d'eau comme de gaz, les opposants, pour la plupart, n'en sont qu'à l'analyse technique mais doivent se mobiliser en urgence car le déploiement est déjà antérieur à celui du Linky. Qui le sait ?



L'AUTEUR

Marc Langlois

Initiateur de l'association CMGA, Collectif à Mouline le Gô Association, du nom du quartier d'Albi où il habite, qui a pour but de réunir des opposants au Linky d'Albi et des communes de son agglomération par une information en-dehors des partis politiques et par la non-violence et le dialogue.


Contact

Pierre Galloy

Tél. : 06.63.73.30.68

Site : http://pas-de-linky-ici.fr




Vu sur Biocontact de décembre 2016 - N° 274