vendredi 18 novembre 2016

Les compteurs connectés


L E S . C O M P T E U R S . C O N N E C T É S

L I N K Y



1. un Microprocesseur ARM avec une EEPROM flash de 2 Mo


2. un Afficheur LCD rétroéclairé capable d’afficher seize caractères sur trois lignes. Éteint habituellement,  et ne s’active que sur pression d’une des deux touches.

3. un Contrôleur de mesure de la tension (volts) et du courant (ampères), des puissances actives (watts), réactives (VAR) et apparentes (VA), la fréquence du secteur et contrôle la LED clignotante (en fonction de la puissance consommée) située en façade. Sa précision de 0,1 % reste dans les faits limitée par celle du shunt (voir ci-dessous)

4. un Bornier de raccordement : deux bornes d’entrée et deux bornes de sortie pour la phase et le neutre. Elles peuvent supporter 90 A maximum et un cache plombé interdit les manipulations.


5. une Sortie TIC : la télé-information client (TIC) renvoie un flux de données série toutes les deux secondes qui contient les principales mesures effectuées. Des Émetteurs Radio Linky (ERL) optionnels pourront s’y connecter pour relayer ces informations à un afficheur déporté selon le protocole  Zigbee.


6. une Détection d’ouverture : un micro-switch détecte immédiatement l’ouverture du cache-borne plombé et pourra avertir instantanément ERDF en cas de tentative de fraude.


7. une Alimentation pour fournir l’énergie basse tension aux composants internes (moins de 2 watts), ce Linky utilise une puce qui agit comme une micro-alimentation à découpage. Son efficacité ne dépasse pas les 65 %, mais vu les très faibles puissances en jeu, cela reste acceptable.


8. un Contrôleur CPL - La gestion du courant porteur à la norme CPL G3 de ce compteur est réalisée par deux composants. L'un qui intègre un processeur de traitement à 90 MHz, 256 Ko de flash, 100 Ko de RAM et la gestion de clés de sécurité 128-bit. Un autre amplifie le signal CPL reçu et émis afin de les transmettre au SoC CPL d’un côté, au réseau électrique 230 V (par le biais d’un transformateur) de l’autre.



1. un Organe de coupure (disjoncteur interne constitué par un relais électromécanique de forte puissance spécifié à 100 ampères).

2. un Shunt (micro-résistance). La tension mesurée à ses bornes est proportionnelle au courant qui y circule.

3. une Pile : la présence d’une pile bouton CR2032 soudée dans un appareil censé durer au moins vingt ans pose question. Son but est d’alimenter l’horloge interne en cas de coupure.

4. une Varistance : c'est un minimum de protection pour un compteur. Elle est spécifiée à 460 volts et 8 000 ampères. Inconvénients : avec les utilisations (surtensions) elle vieillit et son courant de fuite augmente ; d'autre part elle est 1000 fois moins rapide qu'une diode à effet Zener qui dure bien plus longtemps. En revanche celle-ci est plus chère. Ces caractéristiques font que le compteur a une durée de vie assez brève.


L'émission de CPL

1. Le CPL G1 est celui mis en place pour aller plus vite, sur les premiers compteurs posés : il fonctionne entre 2 et 100 MHz, supporte 1 gigabit/s, mais sa portée n'excède pas 10 mètres.

2. Le CPL G3 équipe les nouveaux compteurs à partir de 2017. Il utilise la gamme (en France) 60 à 90 KHz, et ne peut supporter qu'un débit de 1 Ko/s, ce qui est très peu. En revanche (on rit avec ceux qui assurent que le flux ne va que du compteur au concentrateur) sa portée de transport de données avoisine plusieurs kilomètres. Tout votre quartier « saura » que vous avez allumé la télé. On peut penser qu'avec le passage au CPL G5 ce sera à la fois plus « arrosant » et avec un débit plus important. Tant pis pour les hypersensibles.


Pour différents usages, dont nous ne savons pas encore tout, un module sera ajouté par un sous-traitant APRÈS la pose des Linky, sans doute même sans que l'usager ne le sache : il ne sera « au courant » que si le technicien poseur lui remet une mini-zapette permettant de déclencher l'envoi de données en temps réel sur par exemple une tablette spécifique, sur les mêmes fréquences que les téléphones portables (soit 2,4 ou 2,5 MHz).

Ce module a déjà sa place et son branchement sur 3 broches sous le boîtier du Linky. La possibilité pour « l'usager » de connaître ses données instantanément, implique naturellement que sa « courbe de charge » complète est à disposition. Il suffit d'en stocker les caractéristiques dans une mémoire relativement faible, qui se videra à chaque envoi des données à ENEDIS : cela explique que, sans penser à mal, les ingénieurs puissent vous expliquer cette courbe. Si l'utilisateur peut la visionner, EDF à Paris peut le faire tout aussi bien, avec un certain décalage : 24 heures environ si « le relevé » intervient effectivement une fois par nuit, bien moins si l'utilisateur ou l'opérateur veut quelque chose de plus rapide.

Rappelons que le module est payant, et qu'il sera probablement couplé avec des offres commerciales diverses. Il sera possible de moduler les tarifs selon les heures (contrats personnalisés). On pourra aussi déclencher des appareils avec la zapette. Il y aura aussi une touche d'effacement des données contenues dans le compteur, par exemple si vous allez déménager et que vous ne voulez pas laisser vos courbes de charge derrière vous (de toute façon EDF les aura déjà). Pour le moment, l'opérateur ne dit rien de tout cela. N'est-il pas AVANT TOUT opérateur de BIG DATA, selon les propos de son patron Philippe Monloubou ? 


G A Z P A R

Qu'est-ce que le Gazpar ?

C'est un simple compteur classique de gaz. Il lui est ajouté une enceinte de plastique jaune qui contient un capteur acceptant les impulsions mécaniques du compteur. Ce capteur transmet ses données à un émetteur interne qui se déclenchera au départ deux fois par jour, pendant plusieurs secondes, sur la fréquence 2,5 GHz (la même que dans les fours à micro-ondes) afin de transmettre l'index. Celui-ci continue à être visible sur le même afficheur mécanique qu'auparavant. A noter qu'une autre source de renseignement assure que le transfert du compteur au concentrateur se ferait sur 169 MHz, la réémission vers ENGIE étant bien de 2,5 GHz. L'émission sera dirigée vers des antennes-concentrateurs situées sur des points hauts (sommets d'immeubles, châteaux d'eau, voire clochers...) situés souvent à 5 Km du compteur. Ce système assure bien entendu une émission électromagnétique supplémentaire préjudiciable aux EHS (électrohypersensibles).

A part le risque de piratage, toujours possible, et celui moins crucial que pour l'électricité de la discrétion, subsiste un vrai danger, celui des explosions. Le compteur est toujours placé dans un local exigu, ou un boîtier externe, ce qui constitue ce qu'on appelle un risque ATEX 1 (atmosphère explosive potentiellement). Il est couplé avec un émetteur d'ondes en MHz, ou en GHz (c'est pire) qui nécessite une source électrique. C'est semble-t-il une pile qui assure l'apport électrique. Combien de temps durera cette pile dans les faits ? On doit penser en particulier aux boîtiers externes soumis au soleil, à la pluie, au gel. S'il faut changer la pile, l'étanchéité du boîtier émetteur pourrait bien en souffrir, le risque également.



L E .  C O M P T E U R .  D ' E A U



Il en existe apparemment de multiples modèles. Certains, relativement récents, sont des compteurs « compatibles » auxquels un module est ajouté au moment de la mise en phase « intelligente » (beurk), d'autres sont carrément de nouveaux compteurs avec l'émetteur intégré. Les fréquences qu'il est envisagé d'utiliser sont relativement connues, 169 MHz (VHF), 433 ou 868 MHz (UHF) semble-t-il, sauf nouvelles données. Les réémetteurs-concentrateurs seront relativement peu nombreux, donc les émetteurs des compteurs devront avoir une puissance suffisante afin de joindre le transmetteur : cela implique une puissance de nuisance assez forte également comme l'ont déjà noté à leurs dépens des « heureux » bénéficiaires de ce mode de transmission de l'information aquatique. L'électro-hypersensibilité va, par effet de seuil, toucher de plus en plus de personnes.

Caractéristiques communes de tous ces compteurs

Tous vont influer sur les électro-hypersensibles, comme l'ont déjà démontré des témoignages directs - mais les auteurs souhaitent l'anonymat.

Ils vont apporter la facturation directe imposée, quand certaines personnes préfèrent les abonnements à montant fixe. C'est après tout leur droit.

Ils vont collecter de nombreuses données, pas forcément toutes pertinentes certes, et seront le prétexte à beaucoup d'offres commerciales diverses et intrusives.


Souvenez-vous, vous-mêmes vous pouvez dire non !

Souvenez-vous, vos communes peuvent le plus souvent dire non au Linky, car même si elles l'ignorent, et même si elles ont concédé à des syndicats les droits d'exploitation, elles RESTENT le plus souvent les propriétaires de vos compteurs. 

Souvenez-vous, pour installer leurs antennes concentrateurs sur des points hauts, immeubles, châteaux d'eau, clochers, ceux qui déploient les Gazpar et les compteurs d'eau ont besoin de l'autorisation des communes, qui peut leur être refusée.


Vous vous sentez concerné ? Rejoignez notre collectif, ou d'autres collectifs et associations en France.

44contrelinky.blogspot.fr

(pour nous contacter : 44contrelinky@gmail.com)

4 commentaires:

  1. Une nouvelle version un peu plus complète vient d'être mise en ligne, à retrouver dans la liste sur le côté, "Compteurs connectés".

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  2. Je continu a faire suivre l'info merci cele me donne un peut de courage!!!!

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