Le 14 octobre, nous du collectif 44ContreLinky étions invités par le Centre socio-culturel de l'Allée Verte. Didier, membre de Santé Solidarité, avait été pressenti, et m'avait demandé de l'accompagner ; le directeur du centre était d'accord. Le président nantais d'UFC-Que Choisir, monsieur Le Borgne, était également présent. Pressenti, ENEDIS n'avait pas donné suite...
La salle était pleine, on n'avait cessé d'ajouter des chaises. ! Nous avons compté très largement cinquante personnes, peut-être quatre-vingts. Le directeur de Que Choisir s'est présenté avec son association, et a indiqué ses buts dans ce cas précis, puis Didier a présenté la sienne et a donné déjà des jalons à la discussion. Tout de suite les questions ont fusé. Sur la santé, sur la pénétration des ondes, sur la confidentialité des données, sur la fiabilité du matériel...
Pour résumer, UFC-Que Choisir défend âprement ses adhérents, avec son arsenal juridique. Tout le juridique, j'oserai dire rien que le juridique. C'est une position très honorable, même si l'on peut rester parfois sur sa faim.
En revanche, on peut dire que nous nous positionnons dans l'esprit de la légitimité des luttes contre les bousilleurs de santé, contre les grands-prêtres de Big Data, contre ce qu'un des participants n'a pas hésité à qualifier de dictature. Il ne faut pas craindre de l'affirmer : pour faire avancer LE VRAI PROGRÈS, il est nécessaire d'en passer par une remise en cause des lois. C'est ce que faisaient les grévistes du XIXe, c'est ce que fit Rosa Parks quand elle refusa de se lever pour laisser un homme blanc s'asseoir à sa place. Les lois, de tous temps, furent les instruments des Plus Forts pour contraindre les plus nombreux.
Le débat se poursuivit ainsi, très animé. Les questions se bousculaient. Monsieur Le Borgne a nié énergiquement la possibilité de déconnecter grâce au CPL les appareils électriques en fonctionnement dans nos logements. Et puis, vers la fin du "temps réglementaire", le directeur nantais d'ENEDIS, qui était déjà venu à d'autres réunions, s'est levé pour apporter sa bonne parole. Sa façon de procéder a été semble-t-il jugée assez cavalière, à en voir les réactions, d'autant qu'il avait été invité officiellement et n'avait pas donné suite. Il a d'ailleurs indirectement donné tort à monsieur Le Borgne, puisqu'il a confirmé qu'actuellement, même sans LINKY, EDF ou un autre fournisseur pouvait arrêter ou mettre en marche le chauffe-eau en fonction des HP/HC par « CPL ». Ce qui prouve bien que la déconnexion par CPL est possible.
En même temps, on peut se poser la question d'une connivence entre les deux hommes, qui manifestement se connaissaient très bien. J'avais remarqué cet homme en cravate dans la salle, et je savais l'avoir déjà vu, sans pouvoir me le préciser. Monsieur Le Borgne ne pouvait pas ne pas l'avoir remarqué, mais à aucun moment il n'a tenté de l'interpeller, pour lui demander de se joindre aux orateurs (ou suggérer au directeur du centre de le faire).
M. Le Borgne a bien insisté sur le fait qu'on ne pouvait violer un domicile, donc que si notre compteur est dans l'intérieur du logement, on pouvait être tranquille. Position « bizarre » pour un défenseur des usagers. Les locataires d'immeubles ou ceux dont le compteur est en limite de propriété ne sont donc pas à égalité de « droit » par rapport à ce changement de compteur ? Il a admis aussi les « risques sanitaires » des ondes électromagnétiques reconnus pour les crèches....et curieusement pas pour nos logements ??? ni les écoles ???
Le patron local d'ENEDIS a amené des affirmations ex abrupto que, coincés par le temps, nous n'avons pas pu récuser, et c'est dommage car nous avions des arguments précis à donner. Je pense en particulier aux courants porteurs modulés par salves qui circulent dans tout un immeuble, ou un petit quartier, et pour lesquels il est nécessaire par sécurité de s'éloigner des fils du courant de deux mètres - chose fort difficile chez soi, tant ils sont nombreux. Et cela, il n'a pas été possible de le lui rétorquer.
Malgré cette impossibilité à répondre, le temps de la réunion a été un peu bousculé, de ce fait d'une intervention volontairement tardive, et il était plus de vingt-trois heures quand nous nous sommes quittés après la fin de la réunion proprement dite.
L'un dans l'autre, ce fut un bon débat, où se sont manifestées de vraies inquiétudes, comme celle d'un hypersensible qui a apporté son témoignage : le monsieur de Que Choisir n'a pu lui apporter que sa compassion, puisque « la loi oblige à déployer les compteurs ». C'est bien là où l'on touche du doigt les limites de la pertinence des lois ; et la nécessité, oui, la nécessité, de se dresser pour affirmer autre chose ; et pour agir en conséquence malgré certains risques.
Jean-Claude
.
Bonjour Chez nous en Auvergne une personne électrosensible est à la bougie avec ses 4 enfants et son mari depuis que linky a été posé en son absence et malgré une sommation chez l'huissier. Le compteur est à l'extérieur dans son chemin privé.
RépondreSupprimerBonjour ami(e) anonyme (on aimerait bien au moins un prénom en signature, cela peut aider quand il y a plusieurs anonymes).
SupprimerIl semble bien que les "Autorités" n'en aient rien à battre des électro-hypersensibles, pas plus d'ailleurs que les pseudo-"Associations de consommateurs". Sur l'ordre des industriels des BIG DATA et des machins bourrés d'électronique, ils ont promulgué une loi qui va probablement plus loin que la directive dite "européenne" sur laquelle elle s'appuie.
C'est aux citoyens de se lever pour affirmer ensemble que trop, c'est décidément trop. Nous ne serons jamais assez nombreux pour lancer cette affirmation. Il faudra lutter contre le "A quoi bon" de trop de personnes, sans compter tous ceux qui ne sont toujours pas au courant. Et aussi, ceux, certes moins nombreux, qui sont STUPIDEMENT pour. On en découvre au hasard des distributions de tracts. Généralement des personnes qui se croient "très au courant", qui s'imaginent que "ça fait moderne".
Pourtant, sous ce lien chercher la vidéo Linky, non merci. Elle est très intéressante (elle fait 9 minutes) parce qu'elle explique le mécanisme qui rend le Linky dangereux. Elle n'est pas sur YouTube, mais on peut la sauvegarder avec les logiciels adéquats. A diffuser par tous les moyens possibles.