mardi 22 novembre 2016

Linky s'en va-t-en guerre, est-ce qu'on en reviendra ?

Le 21 novembre, le Conseil de développement organisait à 18 heures une réunion d'information sur le compteur Linky, cela se passait dans une salle du CCO, le Centre de Communication de l'Ouest, dans la Tour de Bretagne. Nous y étions venus à quatre.

C'est monsieur Duhagon,  responsable régional d'ENEDIS, qui menait l'exposé. A l'aide d'un projecteur il faisait intervenir des schémas de fonctionnement sur un écran.Selon sa vision du monde, tout "le progrès" était magnifique, sans aucun recul semble-t-il. En fait ce Système développe d'énormes choses, et ensuite il tente de les maîtriser en créant de ce fait d'autres problématiques.

C'est ainsi, qu'à la fin je lui ai posé en privé une question tout de même d'importance. D'un côté les ingénieurs veulent maîtriser l'énergie créée et sa quantité, et en même temps ils tentent d'obliger les consommateurs à réguler leur utilisation de l'électricité pour éviter des pics cruciaux. D'un autre côté, la voiture électrique est mise en avant, pour des raisons environnementales, ou du moins c'est présenté ainsi.

Alors, lui demandé-je, si tous les Français rentrent du boulot vers 19 heures, et hop ! mettent la voiture à la charge presque en même temps ? Tout s'écroule. Il a rétorqué que le Linky était justement là pour y remédier, mais je n'ai vraiment pas senti chez lui qu'il possédait la solution, et il me paraissait un peu embarrassé. Il a préféré changer de sujet aussitôt. A-t-il pensé un instant que des solutions multiples pouvaient être trouvées ? Rapprocher le travail du domicile, rendre plus adéquats les transports en commun, ce serait je pense plus bénéfique pour tout le monde. Mais difficile à faire penser cela à des personnes qui ne se déplacent qu'avec leur voiture personnelle (ou de fonction).


Mêmes réponses fuyantes, quand était soulevé le cas d'appareils se détraquant dès le lendemain de l'arrivée du compteur. "Oh mais ce ne sont que de simples coupures de courant !" même si on parle de machines vraiment cassées et hors service. 

Je n'ai obtenu qu'une réponse qui pour moi était bénéfique : même avec des relevés automatiques tous les jours (ou toutes les 2 secondes, mais je n'ai pas eu le temps de l'aborder), on peut continuer à avoir des prélèvements fixes mensualisés. Je comprends que d'autres préfèrent régler la consommation réelle.

D'autres questions ont été abordées, je demande aux autres présents d'apporter leur contribution pour compléter mes propos. Mais aussi, beaucoup d'autres questions en sont restées là, faute de temps.
JC

2 commentaires:

  1. Grâce à Didier, complétons certains propos.

    ENEDIS ne dit pas clairement comment se fera l'adaptation de la demande à l'offre, vu que l'électricité ne se stocke pas facilement. L'opérateur semble benoîtement miser sur une autorégulation du consommateur, sur un changement comportemental du fait de la possibilité d’être mieux informé, alors que la plupart des consommateurs n'en ont rien à cirer. Même une incitation financière ne paraît pas probante aux spectateurs de la réunion.

    Les arguments d'ENEDIS, d'une façon générale, sont mieux "léchés", moins agressifs, mais bien entendu ils ne tiennent pas la route. Ils semblent surtout viser "la mauvaise foi" des opposants, ce qui dénote de la part "des autorités" une grande difficulté à se créditer par des raisonnements sains et inattaquables.

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  2. On notera une étude qui a été faite sur des personnes qui avaient un compteur connecté, et recevaient leurs informations de consommation pointues (les mêmes que peut décortiquer le fournisseur, évidemment) : effectivement au départ on remarque une baisse, parce que les gens font plus attention, mais au bout de 3 ou 4 mois la consommation moyenne revient à ce qu'elle était avant l'arrivée du compteur. Encore un argument précis et vérifié que ces appareils de mesure "nouveaux", "modernes" n'apportent rien , absolument rien au consommateur : rien qu'une hausse des consommations mécanique. D'une part ces compteurs font payer les pertes magnétiques dont les compteurs anciens ne tenaient pas compte (entre 15 et 30% de plus, tout de même), et ensuite même si ce n'est pas énorme, ces compteurs plus sophistiqués utilisent du courant pour fonctionner, ce qui appuie encore sur le portefeuille.

    Bien entendu, on n'a encore rien vu, car l'arrivée des modules supplémentaires ERL va apporter des nuisances supplémentaires également (ondes, consommation, intrusion plus pointue, risques plus élevés de piratage....)

    Mais pour le moment on en sait le moins possible de ces petits ajouts, dont Philippe Monloubou, président d'Enedis, disait sans les nommer que nous en étions au tout début du BIG DATA.

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