Actuellement presque 14% de la production électrique, en France, est assurée par les barrages hydro-électriques : la VRAIE électricité non-carbonée, indéfiniment renouvelable, sans déchet, souple, idéale, quoi !
Ces barrages, dont la France est si bien pourvue, ont actuellement un rôle absolument essentiel. Pourquoi ? Justement, parce que la plupart du temps ils ne sont pas à pleine charge, au contraire leurs turbines fonctionnent au ralenti.
barrage-voûte de Castillon |
En hiver, quand généralement le niveau de l'eau est au plus haut, se produisent de grands pics de consommation à certaines heures, pour l'eau chaude et pour le chauffage des ménages, et aussi à peu près aux mêmes heures pour le pic de démarrage des machines dans les usines. En un quart d'heure au maximum, les turbines peuvent recevoir bien plus d'eau, rétablissant l'équilibre. Pour comparer, les centrales thermiques (y compris les centrales nucléaires, qui après tout ne sont que des bouilloires géantes) prennent plusieurs heures pour augmenter leur production de façon significative. Quant aux éoliennes, elles ne peuvent donner que ce que le vent leur accorde, ce qui est très aléatoire.
Rappelons que l'énergie électrique ne se stocke guère. En-dehors des (chères, polluantes à la production, encombrantes) batteries d'accumulateurs, ne peuvent intervenir dans de rares cas que des couples de lacs (un en haut, un en bas dans les montagnes) : quand la consommation se raréfie, et que le prix du KWh est au plus bas, des pompes-turbines près du lac du bas MONTENT l'eau dans le barrage supérieur, alimentées par des moteurs électriques ; en revanche, en cas de pointe les vannes du lac supérieur s'ouvrent, les turbines du haut se mettent à tourner, entraînant des alternateurs pour un apport électrique complémentaire quasi instantané. C'est tout de même limité.
Voilà que Bruxelles (enfin, les lobbies qui pilotent cette aberration) fronce les sourcils, et exige que la France vende ces régulateurs non polluants à la concurrence. Régulateurs payés avec nos impôts, autrefois, bien entendu. Certes, c'est une perte de patrimoine.
Mais c'est bien plus. Quand une boîte comme... bof... tout-à-fait au hasard Solvay (je ne sais pas du tout s'il est intéressé, c'est juste un exemple) acquiert de tels monuments, c'est pour faire des sous-sous, donc pour les utiliser au maximum. Que va-t-il se passer ? Actuellement le centre de régulation national (ou un de ses centres régionaux) de RTE téléphone (là encore au hasard) au responsable du barrage de l'Aigle, en lui disant de « pousser les feux » à sa grande machine au ralenti. Hop, c'est parti pour un apport supplémentaire de tant de mégawatts.
barrage de l'Aigle |
Quand Solvay ou un autre en aura pris les commandes, ce ne sera plus possible puisque le barrage sera presque toujours au maximum de sa capacité, il n'y aura absolument plus d'effet tampon. Il faudra trouver un moyen de réguler d'une autre façon. Cette autre façon, c'est la coupure d'électricité aux usagers plus ou moins volontaires d'un secteur. Oh, ce sera facile, il suffira de lancer un ordre à tels et tels concentrateurs, qui répercuteront à tels ou tels CAPTEURS via le CPL. Couic, plus de courant à la machine à laver, ou au four en train de cuire un soufflé... vous imaginez le tableau !
Les CAPTEURS nouvelle génération (apparemment on ne dit plus Linky, les communicants à pattes se sont mordus les doigts et ont rectifié le tir) sont bien là pour cette compensation, en plus de leur collecte permanente de données. On va bien rire.... euh...
Comment éviter de "parler politique" ? Il s'agit là de notre vie de demain (pas dans dix ans, bien plus tôt). Les CAPTEURS sont un élément essentiel d'une stratégie bien élaborée et à nombreuses facettes.
Ceux qui refusent aujourd'hui de le voir, le regretteront un jour proche. Ils auront pourtant été prévenus, mais leurs oreilles auront été fermées à ces indications. Les Cassandre sont toujours mal vus.
Cet article est illustré grâce à Lucas Grandin et Malou C.,
élèves de la première S SVT 622 du lycée Jacques de Vaucanson à Tours.
Merci à eux.
On peut même imaginer qu'une entreprise privée, propriétaire d'un barrage sur le sol français, nous vende son électricité un prix "infini" à un moment propice pour éviter le black out du pays. Pour info, le prix du Mw (unité de compte pour la bourse de l'électricité EPEXSPOT) est de l'ordre de 25 euros en sortie de barrage. La culbute est assurée...
RépondreSupprimerTous les cas de figures sont possibles : il peut même y avoir de beaux chantages...
SupprimerQuant au scénario décrit dans l'ouvrage "Black-Out", s'il paraît outré pour un profane, ses implications sont parfaitement conformes à ce qu'on sait des capteurs communicants, et des protections qui ont toutes été enlevées pour permettre facilement le passage des données. Ce n'est pas pour rassurer.